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Publié : 24 avril 2012

Elections

D’où vient le vote FN ?

Au lendemain du premier tour, nous avons recueilli les réactions de quelques personnages politiques locaux. Quelles analyses font-ils du scrutin ?

Le premier constat qui s’impose, c’est que le Front national qui a recueilli 17,90% des suffrages à l’échelle nationale, ne récolte que 12,43% dans le département des Yvelines.

Le député UMP de la 7e circonscription des Yvelines, Arnaud Richard, fait l’analyse d’un vote qu’il juge protestataire : "Nous avons dans notre pays une grande exaspération, des hommes et des femmes qui sont inquiets, qui sentent que le monde est en train de changer et ils manifestent leurs inquiétudes par des votes extrêmes".

Estelle Rodes, première secrétaire de la fédération des Yvelines du Parti Socialiste accuse le président sortant d’avoir joué les VRP du Front national : "En reprenant à son compte les thématiques de l’extrême-droite, le président sortant a été son meilleur agent électoral". Mais cela n’explique pas cette percée historique sur le plan national, alors qu’en 2007, Nicolas Sarkozy avait joué les mêmes cartes.

UMP comme PS refuse la possibilité que le choix du Front national soit réfléchi. Les électeurs du FN, ne seraient que des protestataires où des déçus de N. Sarkozy, sûrement pas des convaincus par les discours de protectionnisme et de préférence nationale. L’UMP croit bon de reprendre ses slogans sur l’immigration, là où le FN convainc par ses discours économiques qui engagent à jouer le même jeux que les économies les plus florissantes de la planète : la Chine et les Etats-Unis qui ne se cachent pas d’utiliser des mesures protectionnistes. Sinon, comment expliquer que le FN réalise ses meilleures percées dans de petits villages, loin des banlieues anxiogènes.

Comment faire barrage au FN ?

Le candidat EELV à la 7e circonscritpion des Yvelines et soutien d’Eva Joly, Gaël Callonnec, reconnaît que "quand on voit le score de Marine Le Pen, on réalise que les électeurs ont eu raison de voter utile en faveur de François Hollande, pour ne pas mettre en péril le second tour".

Le mot d’ordre est simple pour les élus de droite comme de gauche, il faut faire barrage au Front national. Mais comment ? Si l’UMP ne reprend que ses pires thématiques et si le PS ne se concentre pas plus sur une politique sociale. Car la force du FN c’est de proposer une politique sociale qui ne creuserait pas la dette et ferait repartir l’économie.

Les politiques feraient mieux de mettre leur énergie à démonter le programme du FN point par point et à expliquer aux français qu’il n’avance pas les bonnes solutions. Au lieu de prendre le problème à la légère en considérant le vote FN comme simplement protestataire en un temps de crise.