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Publié : 9 mai 2012

Législatives 2012

Logique indéchiffrable

Jacques Massacré et Denis Faist ont surpris le milieu politique cette semaine par leur annonce de vouloir participer aux législatives de 2012 dans la 7e circonscription des Yvelines. Ces deux électrons libres vont-ils perturber la campagne pour le sortant ?

Faist, l’enfant terrible

Denis Faist est actuellement, maire adjoint d’Andrésy, délégué à la CA2RS. On connaît désormais cet "enfant terrible" de la droite qui se présente aux législatives coûte qui coûte. Après la publication des résultats des présidentielles, il a fait savoir son intention, plus que jamais, de contrer "la vision punitive de l’écologie... et les idées les plus populistes [de Mélenchon]". Par son action politique, M. Denis Faist croit avoir des mérites : " [Mon] pragmatisme, [ma] capacité d’analyse et de propositions et une crédibilité reconnue par des acteurs externes indépendants... [Ainsi je] serais aussi le seul centriste indépendant par rapport aux deux blocs qui s’affrontent."

Massacré, 10 ans après...

Jacques Massacré, ancien maire de Verneuil et conseiller général des Yvelines, est de retour après dix ans de pause politique. Le 6 mai, il a visité la plupart des bureaux de votes de la 7e circonscription en serrant les mains de toute personne disposée à le faire. "Jacques Massacré, ancien maire et conseiller général des Yvelines..." était sa phrase favorite pour se présenter auprès d’un public médusé.

Un grand connaisseur de la chose politique locale, explique : "Il est parti sur une double défaite et le doute est permis pour savoir si Massacré pourrait aller jusqu’au but de sa démarche car il n’a pas de militants, ni d’appareil." Certes, Jacques Massacré avait abandonné la politique en 2001 après sa "double" défaite aux élections municipales et aux cantonales. M. Massacré explique que l’accueil est plutôt positif pour cet ancien apparatchik RPR (ancien nom de l’UMP) et notamment de la part des électeurs de droite dans les villes du canton de Meulan où Arnaud Richard "a délaissé le terrain" pour Triel.

L’homme semble apaisé : "Ce n’est pas moi qui suis troublé ; ce sont les autres, ceux qui avaient appelé à voter pour la gauche en 2001 [NDRL : où Mme Marie-Hélène Lopez-Jollivet (PS) avait donc emporté les cantonales]". Il va à la rencontre de ses anciens électeurs... et "le courant semble passer" explique-t-il.

Que diable vient faire cette homme là ? Certains pensent en termes de "vengeance politique", raison réfutée par l’intéressé. Jean-François Cadot, un centriste tendance MODEM, élu à Meulan analyse : "Cette candidature va certainement contrarier Arnaud Richard, le député-sortant ; cela dit, le passif de Massacré n’a pas été soldé..."

En définitive, le défi de MM Massacré et Faist va pimenter la campagne législative en mettant la droite dans une extrême difficulté. Non seulement par le vote massif du Front national mais par l’émergence des deux électrons libres qui semblent obéir à une logique indéchiffrable pour le commun des mortels à moins que se profile une "triangulaire" dévastatrice du deuxième tour des prochaines législatives...