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Publié : 3 juin 2012

Weekend Frédéric Dard

Marina Vlady sous les lumières de Frédéric Dard

Le cinéma Frédéric Dard, à l’occasion de la projection de « Les Salauds vont en Enfer » a accueilli les « Amis de Frédéric Dard » et la célèbre actrice Marina Vlady, vedette du film.

Dans la suite du rassemblement organisé autour de « Frédéric Dard » aux Mureaux, du 1er au 3 juin 2012, une séance spéciale au cinéma municipal de la commune a été organisée autour du film « Les Salauds vont en Enfer », adaptation d’une œuvre de ce grand homme de lettre. Ce film date de 1955 avec Marina Vlady, Henri Vidal, Serge Reggiani et Robert Hossein. Ce dernier est également le réalisateur de ce film : son premier.
Vendredi 1er juin, la salle A du cinéma « Frédéric Dard  » s’est remplie progressivement à partir de 19h30. Les membres de l’association ont ainsi pris progressivement possession du cinéma.

Souvenir…, souvenirs…

Cette soirée s’est déroulée en deux temps. Dans un premier, des muriautins ayant connus Frédéric Dard sont venus partager leurs souvenirs de lui en présence de son fils Patrice Dard et des « Amis de San Antonio » sous la direction du président de l’association Daniel Sirach.

Parmi ces Muriautins, il y avait François Garay, maire des Mureaux, qui a connu enfant Frédéric Dard étant presque de la même génération que son fils, le Docteur Joseph Akrich, Josiane Gogny « dit Mamy Jo », la dactylo de Dard de 1954 à 1964, et son époux René Gogny, ainsi que Boualem Fecker, qui l’a connu enfant. Tous ont souligné la belle personnalité et le grand cœur de ce grand écrivain.

« Mamy Jo »est revenue sur les années de travail en commun avec Frédéric Dard où elle tapait les adaptations de ses romans en scénario, comme « La dynamite est bonne à boire ». « On ne pouvait rien changer » souligna t-elle en évoquant certains moments partagés où elle commentait des passages trop durs des adaptations. « Cela me fait vraiment plaisir d’être avec vous » a-t-elle confié à l’assemblée présente.
Plus les souvenirs étaient évoqués plus ils remontaient à la mémoire des intervenants. C’est un grand moment de nostalgie que ces derniers ont partagé avec les « Amis de San Antonio ».

Juste avant la projection du film et en guise de conclusion aux souvenirs évoqués, Marina Vlady, grande comédienne toujours active à 79 ans, est apparue devant le grand écran du cinéma « Frédéric Dard ». Elle fit une brève intervention pour remercier les « amis de San Antonio » de l’accueillir, mais surtout pour les informer qu’elle n’avait pas revu le film depuis 50 ans. Elle était impatiente de le revoir. Elle promit de faire une plus longue intervention après la projection.

Un film assez osé pour l’époque

Ce film est adapté d’une pièce de Frédéric Dard par René Wheeler et Robert Hossein. Ce dernier épousa Marina Vlady quelques temps après le tournage.
L’histoire est celle de deux prisonniers qui s’évadent pour échapper à la tension régnant dans la prison. Un détenu a été exécuté. Il a été balancé par l’un des deux prisonniers aux autorités et les autres veulent savoir lequel des deux est un « Mouchard ». Dans leur fuite, ils trouvent refuge dans une maison isolée en Camargue où vivent un artiste peintre et sa compagne, joué par Marina Vlady. L’artiste est tué par l’un des prisonniers. La jeune femme organise alors son implacable vengeance.

Marina Vlady est dramatiquement magnifique dans ce film en noir et blanc. « C’était assez osé de faire aussi violent  » dit-elle en parlant du film dont elle a de «  très bons souvenirs  ». C’est à travers Rober Hossein qu’elle a connu Frédéric Dard. Ces deux hommes partageaient une amitié extraordinaire. Elle fut témoin de cette «  profonde amitié  ».

A l’époque Marina Vlady n’a que 16 ans, mais elle a déjà une bonne dizaine de film à son actif. C’est grâce à elle que la distribution fut exceptionnelle pour un premier film. «  Le scénario m’a plu » confia t-elle afin d’expliquer la raison qui la poussa à participer au projet. Patrice Dard expliqua que Marina correspond beaucoup aux personnages féminins inventées par son père. Elle aurait pu jouer dans de nombreuses des adaptations cinématographiques des romans de Frédéric Dard.

D’ailleurs, elle joua par la suite dans « Toi, le venin » en 1957 réalisé par Robert Hossein et d’adapté d’une œuvre de Frédéric Dard.