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Publié : 14 juin 2012

Histoire de l’aérodrome

L’aéronautique aux Mureaux plus que centenaire

Mercredi 13 juin, Pierre-Alain Antoine, officier de réserve à la retraite, ancien pilote de chasse et historien est venu au cinéma Frédéric Dard compter l’histoire de l’aéronautique où les Mureaux a sa place.

« L’aviation s’est comme la potion magique ! »

Pierre-Alain Antoine est ancien pilote de chasse de l’armée l’air, mais comme il le dit lui-même : « l’aviation s’est comme la potion magique !  » Une fois qu’il fut tombé dedans, il n’a pas pu en sortir. De 1966 à 1995, il a été pilote de chasse, puis de 1990 à 1992 Commandant de la patrouille de France. Etant passionné, il a étudié l’histoire de l’aviation et a écrit plusieurs ouvrages dessus.

En présence d’Albert Bischerour, Maire-adjoint au sport, à la vie associative, aux festivités aux Mureaux, et Eugène Dalles, maire adjoint à Verneuil et président du SIVU (Syndicat Intercommunal à Vocation Unique), Pierre-Alain Antoine a retracé l’histoire de l’avion pour bien intégrer l’importance des Mureaux dans son exposé intitulé : « Les Mureaux et l’aéronautique : une très longue histoire  ».

Du premier vol de Clément Ader, en passant par les frères Wright (de leur période américaine et française), par le meeting Reims en 1909, de l’exploit de Blériot la même année, des innovations techniques jusqu’à l’aérospatiale et le renouveau de l’ingénierie avionique par l’arrivée après la seconde guerre mondiale d’ingénieur Allemands, sans oublier la passion des pionniers, dont beaucoup de constructeurs de moteur automobile, Pierre-Alain Antoine a fait partager toute cette histoire aux curieux présents.

« Vous pouvez être fières d’habiter aux Mureaux »

A travers cette histoire, l’aérodrome des Mureaux-Verneuil a sa place. En 1919, Charles Pélabon pose les premières briques de son usine, qui ne fabrique pas encore d’avion, aux Mureaux : Pélabon et les ateliers des Mureaux. Rapidement, ce passionné s’y met réellement en 1921. Mais avant, Henry Deutsch de la Meurthe ingénieur de l’École Centrale, entrepreneur, qui acquit à la fin du XIXe siècle le domaine de Romainville et y fit construire le « château », commence à faire des essais d’appareils et d’hydravions sur la Seine. Il achète des terres agricoles qui deviennent par la suite le terrain de l’aérodrome. De nombreux ateliers sont construits dans cette partie de la Seine très rectiligne. En 1936, le Front Populaire nationalise toutes ces usines et en fait la SNCACO (Société Nationale de Constructions Aéronautiques du Centre et de l’Ouest).

Après la guerre, cet aérodrome « sur herbe » est le plus grand du Monde et aujourd’hui d’Europe. Au cœur de l’avancée de l’aéronautique, ce territoire a continué à l’être par la suite avec la construction du Nord Atlas et par l’installation de l’Aérospatiale (Astirum/EADS).
L’ALAT (Aviation Légère de l’Armée de Terre) a eu également sa base aux Mureaux de 1966 à 1999. La fermeture de cette base marqua la fin de la présence militaire aux Mureaux.

« Vous pouvez être fière d’habiter aux Mureaux  » conclut Pierre-Alain Antoine. Ce dernier va revenir la semaine prochaine pour présenter ce passé aux enfants des Mureaux.

Il est dommage cependant qu’aucun musée ne retrace ce passé, mise à part le Musée de l’Hydravion à Biscarosse, où un mur est dédié à l’Hydravion aux Mureaux.