Le BAM Les Mureaux : un club de boxe qui ressemble à d’autres clubs de boxe… De tout âge et de toute catégorie, une dizaine de boxeurs et, au centre, un entraîneur, Moktar Hadjri, qui règle le bal au sifflet et à la parole, franche et directe. Pas une remarque des jeunes qui s’activent sur le ring ou devant un sac… Bienvenue aux Mureaux qui n’est pas un club comme les autres : il fournit actuellement quatre boxeurs à l’équipe de France (trois juniors et un senior en équipe nationale) et qui a formé Ali Hallab, médaillé mondial. Le BA des Mureaux : premier club de France…
Cest une salle de boxe de banlieue qui ressemble un peu à toutes les autres : des vestiaires, des sacs de frappe et trois rings… Mais un boxeur attire immédiatement l’œil par son physique hors norme. En l’admirant, on se dit que Dame nature sait donner un petit coup de pouce pour qu’un jeune sportif puisse prétendre à l’excellence et à l’élite ! C’est le cas de ce grand jeune homme qui n’est pas encore majeur mais qui culmine à près de deux mètres : un poids lourd espoir d’exception, 105 kilos, tout en muscle, tout en longueur… Un profil physique « poids lourd » presque atypique d’où se dégage la puissance, plus que le poids. Tony Yoka nous reçoit avec un grand sourire qui illumine un visage encore juvénile. Il habite Chanteloup-les –Vignes, a vite rejoint le club des Mureaux pour atteindre le haut niveau, tout en poursuivant ses études dans les structures de l’Institut National des Sports et de l’Éducation Physique (INSEP) à Vincennes.
Autre condition pour devenir un champion : endurer un emploi du temps dantesque. Durant la semaine, à l’internat de l’INSEP, les cours de Tony (élève de 1re S) commencent à 7h45, puis deux heures d’entraînement sportif, de 11h à 13h. Après une pause déjeuner, deux heures de cours et encore deux heures d’entraînement. Etudes obligatoires de 20h à 22h. « Après ça, on dort bien », nous confie Tony Yoka. Et le vendredi soir, retour aux Mureaux pour retrouver le club, son autre famille.
Tony Yoka est un futur grand champion. Des adversaires à sa portée ? La réponse du jeune chantelouvais est désarmante de naturel et de franchise : « personne en France ». Le boxeur va bientôt partir en Russie affronter le seul super lourd européen qui peut éventuellement le menacer. Il revient d’un stage dans le plus grand pays producteur de champions, Cuba. Il a beaucoup appris. Ses points forts ? « La rapidité, surtout dans cette catégorie reine ; je suis plutôt un technicien avec un bon coup d’œil ». Son entraîneur confirme : Tony Yoka allie puissance et dynamisme du mouvement comme rarement un poids lourd peut l‘espérer. Le président du club adore voir Tony sur un ring : « c’est un vrai plaisir, quand Tony boxe, un véritable spectacle artistique »… sauf probablement pour ses adversaires, souvent au tapis.
Quand on lui parle de son sport, Tony Yoka insiste sur « les nombreux sacrifices à faire pour être le meilleur » et surtout sur cette idée que la boxe est un sport individuel : « au club, à l’entraînement, ou dans les compétitions, quand l’un de nous est sur le ring, on souffre tous ensemble. Quand l’un de nous tombe, on a tous la gorge serrée… ».
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