Vous êtes ici : Accueil > Pratiques > Bien-être > 34% des Français sacrifient leur sommeil
Par : Sirieux
Publié : 8 février 2013

Bien être

34% des Français sacrifient leur sommeil

La dernière étude menée par Regus révèle que les collaborateurs vivent une tension croissante entre les enjeux liés à leur sphère privée et ceux liés à leur sphère professionnelle.

Si les Français dorment en moyenne 7h13 par nuit selon les derniers chiffres du Bulletin épidémiologique de l’Institut de veille sanitaire, nombreux sont ceux qui rognent sur leur temps de sommeil en se levant plus tôt ou en travaillant jusqu’à une heure avancée pour respecter tous leurs engagements.
Alors que ces nouvelles habitudes de vie affectent de plus en plus la durée et la qualité du sommeil des collaborateurs, Regus, premier fournisseur mondial d’espaces de travail flexibles, a interrogé 24 000 professionnels issus de 90 pays sur la gestion de leur temps.

Frédéric Bleuse, Directeur Général France de Regus, commente les résultats de cette enquête : « Les professionnels ont de plus en plus de mal à concilier vie privée et vie professionnelle, en raison notamment de la charge de travail, des horaires peu compatibles avec une vie familiale, et des distances importantes entre travail et domicile. Un salarié français sur trois passe ainsi une heure ou plus par jour dans les transports et huit sur dix ont déjà ramené du travail chez eux. Ils se retrouvent donc souvent écartelés entre des situations complexes aussi bien au travail que dans leur famille, ce qui explique que le sommeil soit si durement touché.  »

Concilier l’inconciable ?

Des salariés qui tentent tant bien que mal de concilier famille et travail

· 13 % des collaborateurs français avouent avoir manqué des spectacles de fin d’année de leurs enfants, des réunions de parents d’élèves ou des fêtes d’anniversaire à cause de leur travail, un pourcentage de 16 % au niveau international.

· Près d’un cinquième des salariés de l’Hexagone (18 %) a le sentiment de devoir surcompenser le temps consacré à leur vie personnelle en passant encore plus de temps à travailler.

· En France, 34 % des travailleurs se lèvent beaucoup plus tôt et se couchent beaucoup plus tard qu’ils ne le voudraient pour parvenir à boucler leurs dossiers tout en restant présents pour leurs proches. Ce pourcentage est de 29 % à l’échelle mondiale.

« Ces chiffres sont d’autant plus inquiétants que le manque de sommeil est préjudiciable à la santé et au bien-être des employés, et qu’il existe une corrélation entre l’allongement des heures de travail et les maladies cardiovasculaires  », affirme Frédéric Bleuse. «  Les sondés affirment cependant qu’un trajet plus court et davantage de flexibilité quant à leur lieu de travail les aideraient à passer plus de temps en famille et mettraient fin aux nuits blanches passées à rattraper les tâches professionnelles ou personnelles inachevées pendant la journée. »

Le travail flexible, gage de productivité et de bien-être pour les salariés

· Les collaborateurs français citent un temps de trajet plus court (24 %) et une plus grande flexibilité quant à leur lieu de travail (21 %) comme autant de façons de passer davantage de temps avec leur famille et de gagner un peu de temps de sommeil. Ces pourcentages sont respectivement de 26 % et 23 % à l’échelle globale.

· Les entreprises peuvent également tirer profit de l’introduction de modes de travail plus flexibles, comme le soulignent les 72 % des sondés en France qui affirment qu’elles permettent d’accroître la productivité et les 84 % convaincus qu’elle permet de fidéliser les employés.

· 87% des personnes interrogées en France ont souligné que les managers doivent accepter davantage le travail flexible et 84% ont mis en exergue la nécessité pour les managers de faire plus confiance à leurs travailleurs flexibles.

« Permettre aux employés de travailler plus près de chez eux dans des environnements professionnels pleinement efficaces peut avoir un impact important sur la vie familiale et leur santé. Les entreprises ont quant à elles tout à y gagner car la mise en place du travail flexible améliore la productivité des collaborateurs tout en les fidélisant. De nombreux progrès peuvent toutefois être encore accomplis. », note Frédéric Bleuse.

De la nécessité de la confiance

· Seules 50 % des entreprises françaises récompensent les cadres qui encouragent la création d’une main d’œuvre flexible.

· 69 % des collaborateurs français affirment que leurs managers sont enclins à penser que les gens qui arrivent très tôt le matin et reportent très tard le soir sont plus sérieux et travaillent plus que les autres. Ils ne sont en revanche que 36 % à en être eux-mêmes convaincus. Cela prouve qu’au sein des entreprises françaises, la confiance repose et se construit avant tout sur la présence physique de toute l’équipe.

«  L’adoption des nouvelles méthodes de travail reste bloquée en France par une certaine culture du présentéisme : les managers tiennent à voir leur personnel travailler physiquement au bureau. Ce préjugé culturel revient à penser que s’il n’y a plus de manager pour garder le personnel à l’œil, celui-ci travaillera moins. Au contraire, les méthodes de travail flexible vont de pair avec une relation hiérarchique marquée par la confiance. Des mesures appropriées doivent en ce sens être mises en place pour récompenser la productivité et l’efficacité plus que le simple acte de présence au bureau. », conclut Frédéric Bleuse.

Post-scriptum

Méthodologie :

Plus de 24 000 professionnels issus de 90 pays ont été interrogés en septembre 2012. Ces personnes interrogées sont issues de la base de données de contacts de Regus à l’échelle mondiale. Cette base de données compte plus d’un million de travailleurs actifs, dont la vaste majorité est représentée par des membres de la haute direction et des patrons d’entreprise. Les personnes interrogées ont été invitées à donner leur sentiment sur la façon dont ils conciliaient vie privée et vie professionnelle. L’étude a été menée et gérée par l’organisme indépendant MindMetre, www.mindmetre.com