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Publié : 15 mars 2013

Conjoncture Ile-de-France

Santé économique : le diagnostic du mois de février

Publié par la Banque de France, le rapport « Tendances régionales » synthétise les informations recueillies mensuellement auprès des chefs d’entreprises des régions sur l’évolution de la conjoncture économique. Les données de ce mois de février 2013 indiquent une évolution favorable de l’ensemble du secteur des services marchands. Explications.

Baignant dans le marasme d’une crise qui dure depuis une demie décennie, l’économie française continue de se redresser bon an mal an après la plongée spectaculaire de 2009. Mais malgré un retournement au deuxième trimestre 2011, le climat des affaires s’est dégradé. Il a atteint un palier à la fin du premier semestre 2012, en-deçà de son niveau de croissance moyenne. En France comme dans la zone euro, ce ralentissement économique est la conséquence, pour l’économie réelle, de la résurgence de la défiance générée par la crise de la dette souveraine et son impact potentiel sur la solvabilité des banques. Ainsi, en 2012, le PIB s’est à peine stabilisé (+0,1%), après une croissance de 1,7% en 2011.

Le secteur marchand en 2012...

En 2012, l’activité du secteur a peu évolué, tirée par les secteurs des transports routiers de marchandises et de l’ingénierie technique. Les entreprises de l’édition et plus encore de l’ingénierie technique se sont révélées particulièrement dynamiques à l’exportation. L’emploi est demeuré quasi-stable : les recrutements constatés dans la plupart des branches ont permis de compenser les licenciements enregistrés dans le travail temporaire et le conseil en publicité. Les dirigeants estiment, majoritairement, que les rentabilités se sont effritées ; les investissements ont été en repli. Pour 2013, les perspectives d’activité apparaissent un peu mieux orientées malgré une légère érosion prévue à l’export. Une faible croissance des effectifs est attendue. Les chefs d’entreprise prévoient d’investir à nouveau.

... et en 2013

L’activité a repris en février, gommant la faiblesse du courant d’affaires observée les deux mois précédents. Elle a continué de progresser notamment dans les secteurs de l’édition, du conseil aux entreprises et, à un moindre niveau, dans le secteur du travail temporaire. Elle s’est par contre contractée dans les secteurs de la location automobile et de la publicité. Des baisses tarifaires ont été enregistrées dans la quasi-totalité des secteurs. La situation de l’emploi s’est globalement maintenue ; des secteurs ont recruté, particulièrement ceux du conseil aux entreprises et du transport routier de marchandises. Les effectifs des services marchands représentent 40,6 % de la totalité des effectifs.

Les prévisions misent sur une augmentation de l’activité à terme rapproché.

Bien que la Banque de France qualifie de "fragile" le redressement de la conjoncture francilienne, on remarque, sans grande surprise, que les courbes de la région dépassent la moyenne nationale. L’indicateur du climat des affaires dans le secteur marchand en Ile-de-France se situe huit points au dessus des chiffres de l’ensemble du territoire, tandis que le secteur industriel francilien dépasse de cinq points la moyenne française. Confirmation que la région Ile-de-France reste l’un des moteurs de l’économie française.

Infos + : consulter l’étude de la Banque de France, région par région sur :

http://www.banque-france.fr/economie-et-statistiques/conjoncture-et-croi...