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Publié : 24 mars 2013

Métiers et orientation

Astrium fait découvrir ses métiers

Dans le cadre de la Semaine de l’Industrie, de nombreuses entreprises yvelinoises ont ouvert grand leurs portes au public et, plus particulièrement, à la jeune génération. Le site Astrium des Mureaux était à l’honneur le 22 mars dernier.

A l’image d’Astrium (groupe EADS), route de Verneuil, qui a accueilli trois établissements scolaires : les lycées Saint-Exupéry, de Mantes-la-Jolie, et Jules-Ferry de Versailles, ainsi que le collège Jean-Vilar aux Mureaux. « Cette opération de sensibilisation à l’univers industriel français est vraiment l’opportunité de mettre à mal certaines idées reçues, insistait Emmanuel Cheguillaume, Ingénieur pour l’Ecole via l’Education Nationale et salarié au sein de l’entreprise muriautine depuis 1985. Mon rôle étant de faciliter la connaissance de ce monde professionnel souvent méconnu des élèves  ». Justement, ce vendredi matin, c’était au tour de secondes du lycée versaillais de faire la visite des lieux. Une plongée au cœur de cette industrie qui ne connaît pas la crise avec ses 1 900 salariés, sans compter les 400 sous-traitants et techniciens de SII.

Ouvrir des horizons industriels pour les prochaines générations

Il faut dire que le site muriautin est incontournable à bien des égards avec ses moyens industriels et d’ingénierie à la pointe de l’aventure spatiale. Ainsi, au quotidien, ce sont plus de 2000 ingénieurs et techniciens qui développent les technologies clés duales (civiles et militaires) nécessaires à la conception des grands systèmes spatiaux (lanceurs de la famille Ariane, missiles de la force de dissuasion française, cargo spatial ATV pour la Station Spatiale Internationale, fournisseur mondial de systèmes de propulsion de d’équipements). Bref, de quoi impressionner la jeune génération. A l’image de Guillaume, en seconde, qui avait les yeux de Chimène pour les lanceurs Ariane 5 « C’est tout simplement impressionnant, s’enthousiasmait-il. Après cette visite passionnante qui nous a permis de visiter cette entreprise, je peux vous assurer que ma décision est prise : je veux devenir ingénieur dans ce secteur d’activités  ». Pour l’heure, ce n’est pas le choix de Romane, qui, si elle n’a rien manqué de la visite, ne se voit pas, plus tard, travailler au sein d’Astrium. « Je n’ai pas encore choisi mon métier ». Pour Monsieur Cheguillaume, cette semaine réservée à l’industrie est le moment ou jamais de démystifier l’entreprise muriautine. « Beaucoup de jeunes gens croient qu’il faut obligatoirement sortir des grandes écoles françaises pour faire carrière ici. Ce qui est faux. On embauche aussi dès un Bac Pro en poche, car ce sont des dizaines de métiers (fraiseurs, logisticiens, ajusteurs, mécaniciens...) qui s’ouvrent à vous. Et, cerise sur le gâteau, le secteur économique de l’aéronautique et spatial n’est pas en crise : il embauche à tour de bras ».

Tout le monde joue à fond la carte de la jeune génération

Profitant de la venue du Préfet des Yvelines, Michel Jau, et de la sénatrice, Sophie Primas, la jeune génération a, semble-t-il, bien retenu la leçon : travailler chez Astrium, ce n’est une profession sale. Il suffisait de se promener dans les locaux pour se rendre compte de la propreté des lieux. « Ce qui m’a le plus impressionné, ce sont bien les énormes sommes d’argent dépensées pour lancer une fusée à Kourou, en Guyane. Des centaines de millions d’euros sans garantir le succès de l’opération, indiquait Andréas, 17 ans. Ainsi, il peut se passer entre 3 et 10 ans avant la mise en orbite d’Ariane 5 ». A l’évidence, devant l’enthousiasme suscité chez les lycéens et collégiens, cette Semaine de l’Industrie, qui s’est déroulée dans de nombreux sites yvelinois, en étroite collaboration avec les entreprises, centres de formation, chambres consulaires, Rectorat et autres centres de formations, a de beaux jours devant elle.

Par ailleurs, Astrium prolonge la journée internationale du droit des femmes en organisant des événements durant tout le mois de mars sur ses différents sites. Objectif : séduire un nombre croissant de jeunes filles… (Voir aussi)

Photo 2 : Emmanuel Cheguillaume (à.g.), Sophie Primas, sénatrice, le sous-préfet Portale, le préfet, Michel Jau, et Hugues Emont, directeur du site des Mureaux évoquent les valeurs de l’entreprise française.