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Publié : 25 mai 2013

Astrium

Une journée sous le signe de l’ingénierie

Astrium, la première entreprise européenne de technologie spatiale et la troisième mondiale a accueilli sur son site des Mureaux la finale des « Olympiades de l’ingénieur ». Les deux à trois premières équipes de chaque académie présentaient ce 22 mai leurs projets pluri-technologiques à un jury composé de 66 membres. « Un niveau très intéressant », dixit un des jurés.

Le déroulement de la journée

C’est environ 300 lycéens option « sciences de l’ingénieur » qui sont arrivés à 8h à Astrium – Les Mureaux. Après l’installation du matériel nécessaire à la présentation de leurs projets, les soixante équipes finalistes répétaient anxieusement leurs exposés jusqu’à 10h. C’est à ce moment-là que les jurés entrèrent en action. Chaque juré était composé d’un enseignant dans le supérieur, d’un représentant d’une entreprise et d’un novice totalement extérieur au domaine de l’ingénierie. Les élèves de terminale avaient 10 minutes top chrono pour présenter leur projet d’un point de vue théorique puis pratique. Et ceci deux fois à des jurés différents !

La pause déjeuner permit de se détendre avant la visite l’après-midi du hall des lanceurs d’intégration d’Ariane 5. Juste impressionnant. Ces propulseurs de 24 mètres de haut ont fait leur effet et les lycéens restèrent ébahi de longues secondes devant ces monumentales réalisations d’ingénierie. La visite fut suivi d’une conférence de membres d’Astrium pour vanter leur entreprise et encourager tous ces jeunes gens à poursuivre dans leur voie (si possible vers Astrium !).

Puis enfin le moment tant attendu : la remise des prix. Et c’est le projet « Poposurf » du lycée Parc Charbrières de Lyon qui a remporté la victoire ! Ces jeunes gens ont installé des sortes de « propulseurs » derrière un snowboard et l’ont fait marcher. Voici la vidéo du projet gagnant : https://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=wl7_CerNYuo

« Un niveau intéressant »

C’est ce que nous a dit un des jurys interrogés lors de la pause déjeuner. En effet les réalisations de ces terminales étaient plutôt impressionnantes. Un des projets qui a marqué notre jury était une canne pour aveugle à ultrasons. Cette canne envoit les informations à l’aveugle en le prévenant des obstacles. Si le niveau théorique était quasiment tout le temps parfait, la pratique avait un peu plus de ratés pour certains projets. Le pari a été néanmoins selon lui, et beaucoup d’autres, réussi : développer chez les élèves l’esprit d’initiative, le goût pour la recherche et les compétences de l’Ingénieur.

L’interview de deux lycéens nous a confirmé que ces Olympiades ont été un énorme succès. Respectivement créateurs d’un drone quadricoptère et d’un robot éducatif, ces deux jeunes gens se sont montrés très enthousiastes au fil de la journée. Cet évènement leur a du moins conforté dans leur projet professionnel touchant aux métiers de l’ingénierie. Un professeur d’un lycée parisien a partagé le même avis, ajoutant que la participation à ce type d’évènements aidait ces lycéens à trouver des écoles d’ingénieurs, preuve de leur motivation.

« Un seul regret »

L’association « Elles bougent » n’a émis qu’un seul bémol durant cette journée : le peu de présence féminine. Elles n’étaient qu’une quinzaine parmi 300 élèves ! Une ingénieure d’Astrium et militante active de l’association nous a en effet fait part de son regret quant au manque de femmes s’orientant vers les métiers de l’ingénierie. En terminale S, seulement 10% des filles continuent leurs études dans des écoles d’ingénieur alors qu’elles sont autant nombreuses que les hommes. Il existe pour l’association un certain tabou dans les familles. L’ingénierie reste dans l’imaginaire collectif un métier d’homme. Les entreprises aimeraient néanmoins plus de femmes dans leurs rangs car en plus d’être aussi compétentes que les hommes, elles pourraient amener aussi au sein de l’entreprise une synergie et un dialogue différent entre les membres.

Cette journée leur aura permis de faire un peu plus parler d’eux et pourquoi pas de convaincre certaines jeunes filles à se tourner vers ces métiers. Après le succès de cette année, nul doute que les Olympiades des Sciences de l’ingénieur reviendront l’année prochaine.