Les NOUVELLES Des Mureaux Seine&Vexin

Des dizaines de milliers d’habitants sont survolés quotidiennement du fait de leur proximité de l’aérodrome de Verneuil-Les Mureaux. A ces deux villes s’ajoutent : Meulan, Evecquemont, Chapet, Vernouillet, Médan, Villennes, Triel, etc.

Les dangers d’un PEB (Plan d’exposition au bruit).

Bien qu’ils n’apparaissent pas au cours de l’étude préalable pour les non initiés qui participent aux Commissions (associations), les dangers d’un PEB sont bien réels car ce plan est destiné à projeter une situation actuelle dans les 10 ou 15 années suivantes. Ces estimations sont basées sur des statistiques chiffrées qui, à notre connaissance, n’ont pas été publiées à ce jour ce qui ne permet pas d’apprécier le développement prévisible. Ce sont par exemple : le nombre de vols de voyage, d’affaires ou d’entraînement, les types d’avions, le nombre maxi et mini de mouvement sur une période donnée. La connaissance des buts, des règles et des modalités d’application d’un futur PEB devraient être clairement exprimées car si elles restent cachées, ce qui est le cas actuellement, on peut penser qu’un projet inavoué est en préparation dont les conséquences seront découvertes mais trop tard.

Une commission consultative pour quoi faire ?

Cette commission officielle présidée par un représentant de l’Etat a été crée en 1985 dans un but de concertation entre les usagers, la DGAC (1), les associations environnementales et les élus locaux. Or depuis un certain temps il semblerait qu’elle soit devenue une sorte de chambre d’enregistrement au cours de laquelle la voix des associations n’est jamais prise en considération. Même les élus qui siègent et représentent les habitants ne soutiennent pas les avis exprimés s’ils ne vont pas dans le bon sens alors que les associations souhaiteraient qu’ils les soutiennent. Cette situation ne laisse présager qu’une fois de plus concertation n’apporte aucune amélioration aux projets évoqués et reste juste une simple formalité. Cette situation ne peut que créer une légitime inquiétude pour les riverains.

Pourquoi tant de craintes ?

Un PEB avait déjà été discuté en 2006 au cours duquel les quelques chiffres communiqués étaient impressionnants. A court terme : plus de 30 000 vols annuels ; 40 000 à moyen terme (5 ans) et 50 000 à plus long terme (10-15 ans). Les conséquences d’un tel développement sont connues. En plus du danger potentiel et des nuisances sonores, la dépréciation de l’immobilier peut aller au-delà de 25%, la pollution atmosphérique déjà bien détériorée ne pourrait qu’aller en se dégradant.

Un aérodrome municipal (Verneuil-Les Mureaux) de plus de 80 ha en bordure d’une base de loisirs régionale, une Commission consultative au fonctionnement incertain, des pouvoirs publics qui devraient assurer la sécurité et la tranquillité au voisinage de l’aérodrome, un syndicat municipal gestionnaire (SIVU) (2) aux finalités pas toujours compatibles avec l’intérêt général… voilà un équipage qui devrait être plus clair dans ses objectifs et ses finalités surtout quand on apprend que les deux pistes de 900 m sont allongées à 1950 m. Les élus de ces deux villes veulent-ils le développement de cet aérodrome enclavé dans le tissu urbain ? Leurs choix laissent présager une augmentation considérable du trafic qui aura pour conséquences des nuisances accrues qui se feront bien évidemment au détriment du cadre de vie des citoyens.

(1) - DGAC : Direction générale de l’aviation civile.

(2) - SIVU : Syndicat intercommunal