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Par : Lycan
Publié : 6 octobre 2013

Réforme des rythmes scolaires

La réforme mécontente les parents

Depuis la rentrée de septembre 2013, la commune des Mureaux applique la réforme des rythmes scolaires dans ses 22 écoles mais le mécontentement des parents se fait sentir.

La commune des Mureaux applique la réforme des rythmes scolaires depuis la rentrée de septembre. Cette réforme est obligatoire pour la rentrée 2014, mais certaines municipalités, comme celle des Mureaux, ont sauté le pas. Cependant, elles sont peu nombreuses dans les Yvelines. Après un mois, il est temps de faire un petit bilan car les parents d’élèves sont insatisfaits pour beaucoup.

Structurer la réforme

La municipalité des Mureaux a organisé des séances de rencontre et de travail avec le corps enseignent et les parents pour structurer les applications de cette réforme. A la rentrée, 4 325 élèves des écoles maternelles et élémentaires ont vu leurs emplois du temps modifiés avec 4,5 jours d’école par semaine, avec cours le mercredi matin. L’harmonisation n’est pas totale et cela est normal en raison des activités prévues après l’école.
Deux emplois du temps ont été distribués aux élèves. Dans le premier, le lundi et le jeudi, les élèves finissent à 15h avec, de 15h à 16h30, les nouvelles activités périscolaires. Le mardi et le vendredi, ils finissent à 16h. Dans le second emploi du temps, c’est l’inverse. Pour le mercredi, les deux emplois du temps prévoient la fin des cours à 11h30 et seules les élèves inscrits au centre de loisirs vont manger à la cantine ce jour là. Les autres jours, les élèves vont manger à la cantine de 12h à 13h45. Tous les matins et même le mercredi, la garderie préscolaire est maintenue de 7h à 8h30. Les études surveillées ou l’accompagnement scolaire sont maintenues jusqu’à 19h.

Constats de rentrée

Suite à la rentrée, des problèmes se sont faits jour. Cependant comme dans toutes expérimentations, il y a des mises au point à faire et la Mairie le savait. Une réunion a été organisée avec les parents d’élèves le 21 septembre dernier afin de clarifier et faire un premier bilan afin de présenter ce qui va bien et ce qui ne va pas bien. Cette réunion de la Mairie présidée par Madame Diop, Maire-adjoint aux Mureaux, a été anticipée à la demande des parents puisqu’elle aurait eu lieu après les vacances de la Toussaint. Cette réunion a pointé du doigt la sécurisation des activités, le transport, la communication, l’encadrement et le contenu des activités.

Cependant les parents d’élèves multiplient les interventions et les pétitions pour signaler leur mécontentement face à la réforme. Quatre points semblent revenir lorsque les parents sont interrogés sur ce qui ne va pas : la sécurisation des activités, le manque de moyens des animations et des animateurs (communication envers les parents et outils pour les activités), le manque visible d’expérience des animateurs et la fatigue des enfants. Le négatif de certains de ses points semble avoir été vu par la Mairie vis-à-vis de la réunion du 21 septembre.

Mais la fatigue des enfants, l’organisation et la qualité des activités semblent préoccuper au plus au point les parents. Une mère raconte, lors d’une réunion de parents d’élèves, que sa fille s’endort à 18h tous les soirs et qu’elle l’a emmené chez le médecin à plusieurs reprises. Ce dernier a pronostiqué une fatigue générale de l’enfant. D’autres parents se plaignent de la fatigue générale de leurs enfants, de leurs ennuis durant les activités proposées et du manque d’expérience des animateurs.

Les parents ne sont pas les seules. Les directeurs et les professeurs constatent aussi l’impact négatif de l’application de la réforme. Sur les 22 écoles de la commune, 20 directeurs ont signé une lettre avec la signature de 210 professeurs pour obtenir la suspension de la réforme.

La Mairie des Mureaux a constaté des difficultés et des problèmes organisationnels qu’elle souhaite corriger et adapter. Cependant de plus en plus de parents désinscrivent leurs enfants des activités périscolaires.
Ce mécontentement de parents d’élèves face à la réforme est de plus en plus visible sur le plan national. L’exemple d’Aubervilliers, où le 3 octobre dernier 95% du personnel éducatif de la ville ont fait grève et ont manifesté contre la réforme, pourrait bien faire des émules.