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Publié : 30 janvier 2016

Mobilisés pour Vanessa à Mézières

Ce samedi 30 janvier 2016, un rassemblement a été organisé par la CGT devant le Carrefour Market de Mézières-sur-Seine pour soutenir Vanessa qui venait d’être réintégrée dans son poste.

Caissière au Carrefour Market jusqu’au 20 décembre dernier, Vanessa a été licencié suite à une erreur en caisse : elle avait omis de scanner un pack de bière et deux sacs plastiques. Le DRH a alors prononcé une mise à pied conservatoire de 28 jours avant licenciement. Finalement, elle retrouve son poste. Plus de détails de l’histoire dans le communiqué de la CGT, qui a organisée un rassemblement devant le Carrefour Market ce samedi 30 janvier 2016.
Les propos tenus dans ce communiqué appartiennent à la CGT.

Mobilisation pour la réintégration de Vanessa à Carrefour Market !

« La direction régionale de Carrefour Market vient de réintégrer Vanessa dans ses fonctions. Au terme d’une lutte où le syndicat CGT est intervenu de façon décisive, Vanessa, travailleuse handicapée à 80%, a retrouvé son poste de caissière au sein du magasin de Mézières où elle travaillait jusqu’au 20 décembre dernier.

Ce soir-là, après une lourde journée, Vanessa s’entend prononcer par la DRH une sanction sidérante : mise à pied conservatoire de 28 jours pour avoir omis de scanner un pack de bière et deux sacs plastiques !!! Pour ce fait – occasionnant un manque à gagner de 5 euros, et que le client a remboursé -, le directeur a la main lourde avec la jeune femme mais il semblerait que l’enseigne a déjà commis quelques impairs du genre. En particulier à l’égard de ceux qui ne se laissent pas ou plus faire.

Selon la déléguée syndicale et du personnel de ce magasin, la chose est claire : « Vanessa a cumulé 23 CDD et a même travaillé sans contrat, ce qui est une infraction à la législation. Elle s’est adressée à la CGT, et c’est depuis qu’elle a subi cet acharnement ». En effet, le schéma est désolément classique : en octobre elle fait valoir ses droits à un CDI auprès de la direction avec l’appui du syndicat ; en novembre elle signe ce CDI et s’entend dire par le directeur : « Vous me le paierez cher ! » ; en décembre, mise à pied et licenciement pour faute grave.

Vanessa est demeurée 2 mois sans salaire. Au-delà, elle n’a pas accepté l’humiliation qu’elle a subie devant la clientèle et les collègues. Je ne veux pas de compensation, juste mon dû. Je suis contente d’avoir retrouvé mon poste, de ne pas avoir perdu mon ancienneté et de travailler à nouveau ici. Les collègues sauront que l’on peut se battre et gagner ».

De nombreux cas existent, similaires, de salariés qui se voient sanctionnés parce qu’ils n’acceptent plus la précarité qui leur est imposée. C’est cette politique « provocatrice et méprisante » vis-à-vis des droits des travailleurs qu’il faut combattre. « La mobilisation
des travailleurs avec leur syndicat et la pression médiatique les ont fait reculer. Mais aucun salarié ni représentant syndical ou du personnel ne doit subir de telles pressions ! » nous déclare le délégué syndical national. La direction se venge des salariés qui font valoir leurs droits. Ces droits codifiés dans le code du travail, un code du travail qui existe encore et que le gouvernement veut dynamiter.
 »