Les NOUVELLES Des Mureaux Seine&Vexin

Depuis plusieurs jours, vous aurez noté que je ne communique pas sur les évènements politiques qui ont marqué cette semaine hystérique.

J’ai pris le temps de la réflexion et peut être est-ce la sagesse du Sénat, le temps de réfléchir et de prendre du recul sur cette situation inédite.

Nos engagements sont sensibles car nous avons la responsabilité du rassemblement et de l’alternance. Au delà des hommes.

Alors que je m’apprête à m’absenter de la France pour quelques jours, je souhaite vous faire part de ma position, à ce jour.

Puisqu’il est légitime pour un politique de respecter la Justice et les magistrats, je ne souhaite pas faire de commentaires ou d’accusations sur les procédures en cours.

Le temps de l’analyse viendra. Je poserai des questions sur le timing, le secret de l’instruction ...et il faudra bien que des réponses nous soient données mais le temps n’est pas venu.

Et comme je souhaite m’appuyer sur notre Justice, je souhaite que la présomption d’innocence soit respectée.

Accusations médiatiques ne sont pas preuve. Si nous ne respectons pas cela, nous ne respectons pas le droit.

Suis je ébranlée par cette affaire ? Bien entendu. Suis je à l’aise avec ces accusations ? bien sur que non.

Mais reprenons nous ! A date, aucune accusation n’est fondée autrement que par les accusations de ceux qui ne souhaitent pas que la Droite et le Centre puissent défendre le projet audacieux que François Fillon a présenté.

Y-a-t-il eu des erreurs de communication de François Fillon ? Oui, naturellement. Pris dans un tourbillon médiatique et juridique dont la violence est inouïe et inédite alors qu’il évolue dans le monde politique depuis plus de 30 ans, il a surexposé les épisodes de ce "supplice de la goutte d’eau" parfaitement orchestré.

J’en viens donc à l’essentiel.

François Fillon est le candidat légitime de la Droite et du Centre.

A l’automne dernier, il a remporté très largement les élections primaires sur la base d ’un projet de redressement de la France.

En disant cela, je ne sous-estime pas les difficultés et je ne suis pas une fanatique hystérique et aveugle des critiques. Je peux d’ailleurs en avoir à son égard. J’essaie de raisonner loin de la déraison ambiante.

François Fillon est le seul maitre de sa décision.

Qu’il souhaite continuer le combat ou qu’il souhaite se consacrer uniquement à faire éclater la Justice pour lui et sa famille , cela est sa responsabilité.

Les désaffections de son entourage auxquelles nous assistons m’attristent : que des élus partagent avec François Fillon sur les difficultés, qu’ils fassent valoir fortement leurs convictions...je trouve cela normal et sain. Mais seulement à l’interieur de notre famille...

En participant à cette hallali collective, ils ne permettent pas à François Fillon de prendre une décision sereine et construite. Au contraire, ils renforcent les tensions.

Si François Fillon décide de poursuivre son combat, quel serait l’homme ou la femme de droite qui prendrait la folle responsabilité de se présenter en dissident et d’assurer définitivement une défaite ?

S’il décide de se consacrer à sa défense, c’est aussi à lui de déterminer à qui il confierait la responsabilité de porter son programme.

Pas à un groupe de putschistes avides de tweeter et de lumière. C’est la condition du rassemblement de notre famille et de nos convictions communes.

Alain Juppé a d’ailleurs clairement indiqué qu’il ne pourrait prendre la relève que si François Fillon le lui demandait. Et il a raison. Je salue sa lucidité.

Vous l’avez compris, j’ai décidé en conscience de respecter le choix clairement exprimé aux primaires en Novembre dernier et de continuer à soutenir François Fillon dans ces décisions.

Au delà de l’homme c’est à mon pays que je pense.