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Publié : 22 août 2017

Réaction de Boniface Mpunga sur la Police de sécurité

Boniface Mpunga, adjoint au Maire de la ville de Limay et responsable local du PRG Mantois, se satisfait de l’annonce de la mise en place de la police de sécurité faite par le Ministre de l’intérieur. Si l’élu espère que ce nouveau dispositif va permettre de traiter les questions liées à la petite délinquance et les incivilités sur sa ville, il s’interroge sur les conditions matérielles et financières de la mise en place de cette police de sécurité.

« Reconquérir toutes les zones de non-droit, permettre aux policiers déployés sur un secteur déterminé de pouvoir travailler sereinement en leur laissant l’initiative de la gestion sécuritaire de ce secteur et en établissant un contact avec tous les acteurs sociaux sur place ». Tels sont les objectifs qui seront assignés à la police de sécurité, dont la création est prévue pour 2017.

L’idée de la police de sécurité est de faire travailler la police sur des périmètres plus petits, de préférence à pied, car cela facilite les contacts et de traiter des questions trop souvent négligées par la police, en l’occurrence, ce qui touche à la petite délinquance et aux incivilités. Cependant au regard de l’expérience de la police de proximité entre 1997 et 2002 sous le gouvernement Jospin, on ne saurait juger ce choix politique à l’aune des chiffres de délinquances. L’efficacité de la présence des forces de l’ordre dans les quartiers, aurait du être plutôt appréciée par l’amélioration de l’image de la police auprès des populations, qui en fréquentant les policiers, les jugent plus légitimes dans leurs actions au quotidien.
A Limay, il est inconcevable, que dans une ville de 17.000 habitants, de surcroit, chef lieu de canton, l’effectif de la police nationale soit réduit à la portion congrue.

Gageons donc que les déclarations de Gérard Collomb sur la création de la police de proximité, soient synonymes d’un renforcement de la présence de la police dans les quartiers y compris ceux de Limay. Cependant, le ministre de l’intérieur demeure vague dans ses propos. Il annonce une date, la fin de l’année mais n’explique pas les contours de cette police de quartier.

Aura-ton de nouveaux postes de police de quartier ? Va-t-il y avoir de nouveaux policiers à pied ou sera-ce avant tout de la « répression de proximité » ? Des interrogations qui restent en suspens pour les élus et policiers qui souhaiteraient avoir des réponses pour mieux appréhender l’avenir.

Ceci d’autant plus que le ministère de l’Intérieur doit faire face à une réduction de son budget à hauteur de 525 millions d’euros pour cette année, tout en déclarant souhaiter engager des effectifs supplémentaires, et dans un contexte où les effectifs de police se plaignent de leurs conditions de travail.

A ce titre, en qualité d’élu, en charge de ses questions, je serais attentif aux conditions de la mise en place de cette police quotidienne de sécurité. »