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Publié : 3 juillet 2023

Communiqué du PCF des Yvelines sur les événements autour de la mort de Nahel

Lundi 3 juillet 2023, la Fédération des Yvelines du Parti Communiste français a émis un communiqué, signé par M. Joël jegouzo, Secrétaire départemental du PCF des Yvelines, sur les événements qui sont advenus après la mort de tragique du jeune Nahel et sur les actes de violences qui ont bouleversés la vie de centaine de personnes ajoutant de la douleur à la douleur.
Les propos tenus dans ce communiqué appartiennent à celui qui les a écrits.

Communiqué :

Rendre justice à Nahel, rendre leur dignité aux quartiers populaires,

La Fédération des Yvelines du Parti communiste français exprime ses plus sincères condoléances à la mère de Nahel, à sa famille, à ses ami∙e·s et à tous les habitant∙e·s de Nanterre.

Ce mardi 27 juin, le nom de Nahel est venu s’ajouter à la trop longue liste des personnes tuées par la police suite à un refus d’obtempérer lors de contrôles routiers : treize personnes en 2022 et déjà trois cette année. Depuis 2017, suite à la loi autorisant la police à faire usage des armes sur des véhicules en mouvement, le nombre de tirs a augmenté, de même que le nombre de décès suite à ces tirs.

Presque 20 ans après les “émeutes” de 2005, la mise à mort du jeune Nahel, âgé de 17 ans, provoque une vague de contestation et de violences dans tout le pays, confronté à nouveau à une révolte profonde des jeunes, notamment de celles et ceux habitant dans les quartiers populaires.

Avec la mort de Nahel, les jeunes crient à l’injustice, ils demandent dignité et égalité !
Ils ont raison.

Les jeunes ne supportent plus d’être stigmatisés.
Ils ont raison.

Contrôles d’identité au faciès à répétition, interpellations violentes, traitements humiliants… Elles et ils subissent depuis des décennies ces très nombreux comportements de la police dans l’indifférence totale de la sphère politique.

Alors qu’on leur vend au quotidien des rêves de richesse et de réussite, elles et ils sont exaspéré·e·s de vivre dans la misère sociale et se sentent abandonné·e·s par l’État et par les pouvoirs publics.

Cette exaspération se traduit par une colère inédite, avec des actes de violences et des dégradations inacceptables d’équipements publics, de biens publics tels des écoles, comme à La Verrière des mairies de quartiers comme à Mantes la Jolie, et puis des commerces, des voitures…

Brûler des écoles, ces équipements publics et des biens de personnes, ne rendra pas justice à Nahel.

La dégradation de biens publics privera particulièrement les familles des quartiers populaires du peu dont elles disposent et impactera leur quotidien durant des semaines et des mois.

De plus, xénophobes et racistes instrumentalisent ces agissements pour élargir l’influence des mouvements d’extrême-droite et des idéologies réactionnaires qui gangrènent déjà la société et les forces de l’ordre.

La répression et les couvre-feux n’étoufferont pas la soif de justice pour Nahel. Quant à l’autoritarisme et au mépris affichés par le gouvernement à l’égard des milliers de jeunes désemparé·e·s et des familles des milieux populaires, ils ne peuvent que continuer à fracturer davantage notre pays.

Pour répondre aux aspirations d’égalité et de dignité des milieux populaires, les communistes demandent :

Un plan d’investissement massif pour rénover dignement les quartiers populaires
Le retour de services publics de qualité et dotés de moyens humains suffisants dans les quartiers : Poste, CAF, Pôle Emploi, Centres de santé, bibliothèques, crèches, écoles, collèges, lycées, équipements sportifs, centres culturels et socio-culturels, mairies de proximité, transports, etc.
Une réforme de l’école pour mettre fin au tri social et permettre à tous les enfants des quartiers populaires de suivre la voie de leur choix

Pour en finir avec les dérives constatées dans les forces de police, les communistes revendiquent :

L’abrogation de la loi de 2017 et un encadrement strict de l’usage des armes à feu par la police
Le retour d’une police de proximité mobilisée sur le terrain au contact des habitant·e·s

La Fédération des Yvelines du PCF appelle l’ensemble des associations, collectifs, syndicats et partis politiques à construire des initiatives pour que cette colère se transforme en une force motrice revendicative et constructive. Avec les jeunes, les habitant·e·s des quartiers populaires, les femmes, les travailleuses et les travailleurs, il est possible de donner un nouvel élan au combat pour construire une société de justice sociale et de solidarité !