Pourquoi la France renonce-t-elle à ses ambitions de lutte contre la pollution des emballages et à la trajectoire des objectifs de décarbonation de l’industrie des boissons ?
Les entreprises, syndicats professionnels et organisations de protection de l’environnement, rassemblés autour de l’enjeu de la lutte contre la pollution des emballages sont très inquiets du texte de compromis proposé par la Présidence espagnole en vue de l’examen du règlement européen sur les emballages au sein du comité des représentants permanents des États (COREPER) puis du Conseil européen ces prochains jours.
Sur proposition de la France, les États atteignant 78% de collecte des bouteilles plastiques pourront déroger à l’obligation de mise en place d’une consigne pour recyclage (contre 85% proposés dans le texte de compromis de la Présidence espagnole ou 90% dans la proposition initiale de la Commission). Cette demande de la France acte son renoncement à un niveau ambitieux de collecte, de recyclage et donc de réduction massive des émissions de CO2 de ces bouteilles. Nous craignons une remise en cause de l’objectif de mettre fin à la pollution plastique d’ici à 2040, auquel s’est engagé le Président de la République en avril dernier avec les pays du G7, de l’ambition d’une décarbonation de l’industrie et du déploiement d’une économie circulaire tel que promu dans le cadre de France 2030. En France, le taux de collecte pour recyclage des bouteilles est de 60% et de 45% pour les canettes, soit encore 8 milliards perdues chaque année en incinération, enfouissement et abandonnées dans l’environnement. Comment accepter que de telles pratiques perdurent en baissant les objectifs de collecte pour éviter la mise en œuvre d’un système de consigne ?
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Dernière mise à jour : mercredi 4 décembre 2024