La compagnie Le Lézard bleu présente une pièce d’une justesse rare du phénomène des enfants surdoués, précoces en somme « Zèbres » ou « HPI ». Samedi 24 février à 20h30 / Salle des arts de Villennes-sur-Seine (place de la Libération) .
(La compagnie Le Lézard bleu se produit à la salle des arts de Villennes. (DR))
« Zèbres », « HPI », « Surdoués », « Précoces », tous ces termes recouvrent une réalité mal connue et bien souvent erronée. À travers ce spectacle, écrit à partir de témoignages, il s’agit de livrer une vision sensible et « de l’intérieur », en croisant les destins de divers personnages.
Il y a Lætitia, qui veut comprendre pourquoi elle se sent si mal alors que tout va bien dans sa vie, Morgane, l’adolescente prisonnière de sa propre tourmente, et puis Charlotte, qui se découvre avec incrédulité à travers sa fille. Romain, lui, se tient tant bien que mal en équilibre, grâce au soutien indulgent de sa femme. Chacun se cherche, se révèle… et s’adapte.
Par un regard tendre et amusé, Zébrures essaie de casser les clichés et l’incompréhension sur une caractéristique qui touche 2,3% de la population.
Pourquoi ce sujet ?
Interviewé, Anne-Sophie Nédélec, écrivaine et metteuse en scène, elle explique que le sujet sensible et c’est en rapport à l’altérité.
« Diagnostiquée HPI avec TDAH il y a quelques années, mon premier réflexe a été de le cacher, dans un automatisme que j’ai depuis toujours : me fondre dans la masse, pour essayer désespérément d’être « comme tout le monde » et ne pas être regardée de travers, comme cela a si souvent été le cas dans l’enfance ou l’adolescence.
Pourtant, j’ai très vite senti la nécessité de témoigner de ce qui m’était arrivé, pour que cela n’arrive pas aux autres. Le gâchis des années de malaise et de souffrance inexpliqués aurait pu être évité si j’avais été diagnostiquée plus tôt.
Je suis aussi maman de deux HPI, un avec TDA et l’autre Dys. Comme beaucoup de parents, je vis avec eux un véritable parcours du combattant sur le chemin semé d’embûches de la scolarité. Il me semblait vital d’expliquer ce qui se passe dans la tête d’un neuroatypique afin que les enseignants comprennent mieux leurs élèves un peu particuliers, mais aussi que les zèbres qui s’ignorent sachent qu’ils ne sont pas seuls.
D’une manière générale, le sujet est mal connu et les idées reçues sont légion. Il existe de plus en plus de livres de vulgarisation, mais ils intéressent surtout les personnes concernées par le neurotypisme. Je sentais que j’avais entre les mains une ressource, le théâtre, qui me permettait de toucher un public plus vaste, notamment des personnes
absolument pas touchées par le sujet. II me semble que nous avons tous à y gagner à nous connaitre les uns les autres, avec nos particularités, pour mieux vivre ensemble. »
Tarifs : 10€ / 5€ pour les moins de 18 ans / Gratuit pour les moins de 12 ans. Renseignements : 01 39 08 25 40.
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