Comme les madeleines de Proust, la musique des "Blérots de Ravel", le groupe yvelinois né à Maule, se déguste au sens figuré du terme avec plaisir et tendresse. Le 11 avril, le concert d’adieu "Happy end" a fait réfléchir aux raisons profondes de la recherche "petits plaisirs de la vie sur terre !"
Après 18 ans d’existence en tant qu’avant-garde de la musique française, les Blérots de Ravel, né avec et pour le Festival « Tout-mêlé » de Maule, ont décidé d’arrêter et ont commencé à fêter la fin de leur joyeuse aventure. « Fêter la mort d’un groupe » n’est pas aisé car il y a toujours de regrets... de souvenirs heureux et malheureux qui ressortent lors que l’on se commémore le trajectoire musical de ces Blérots là.
A Maurecourt devant 200 personnes, et dans une ambiance chauffée par la prestation musicale des « Mâles de mer », les Blérots avec le duo magnifique d’Alice et de Fréd ont donné tout leur cœur et leur tripes pour rendre ce moment de musique agréable et inoubliable. Mais à chaque moment musical basé sur un large répertoire les souvenirs - 6 albums en 18 ans - ont envahi les esprits de ceux qui suivent et aiment les Blérots : Cette musique là est largement influencé par celle de l’Europe de l’Est (slave et yiddish) quand les Roms et les Bohémiens festoyaient dans la pampa du fleuve central à l’âme oriental, le Danube.
Avec quelques morceaux choisis de l’album « Les joies sauvages » les Blérots version 2015 ont réveillé mes années baba cool, voire mes années de naïveté française : « Les orangs-outans » et « Dans les gares » me font encore réfléchir à notre mutation sociale... Qui sommes nous ? Dans quel monde allons-nous vivre ? Ensemble ou en conflit larvée entre races ? Putain j’ai déjà oublié l’apport d’un classique des Blérots... la mixité sociale avec « Y’en an Mamarre ». Mais à Maurecourt il n’y a plus la trace de Momo...
Que reste-t-il des Blérots des années 90 ? L’énergie et l’humour dans une chorégraphie acrobatique frappent l’esprit des ceux qui étaient présents à Maurecourt. Les Blérots sont devenus des acteurs dans un sorte de « French musical » : ils sont prêts pour l’off d’Avignon et pour le festival international d’arts de rue. L’interprétation du M. Loyal était magnifique par le côté burlesque et surtout pour son désir de continuer le show malgré la décision (collective ?) d’arrêter : Comment fêter la fin ? Avec de la joie et avec un bis repetita acoustique qui a ébloui tous les 200 participants à ce moment de joie collectif. Tout le groupe a joint le public et a donné une prestation acoustique de « Dans les gares » qui signe le début de l’enterrement de première classe de ce groupe mythique des Yvelines.
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