Les NOUVELLES Des Mureaux Seine&Vexin

En présence de leurs professeurs et du chef des travaux de leur établissement, ses étudiants ont présentés, aux visiteurs du Festival, leurs réalisations et leurs œuvres, ainsi que les techniques, qu’ils utilisent pour travailler le bois.

Pour bien présenter la formation et les diplômes, que le lycée polyvalent Adrienne Bolland et sa section professionnelle proposent, les accompagnateurs de ces artistes en herbes ont accepté de répondre à quelques questions.

Mr Robert Delerin, chef des travaux du lycée et co-organisateur de l’exposition avec la base de Loisirs et l’ARQRV, a bien voulu commencer.

DD : Comment en êtes-vous venus à faire une exposition des réalisations en marqueterie de votre section ébénisterie au Festival de la Pêche et de l’Eau ?

RD : Ca ! C’est une très bonne question ! Tout simplement, la pêche et l’eau représentent la nature. La nature nous rapproche du bois. Le bois nous rapproche de l’ébénisterie, des métiers de l’artisanat et donc retour à la nature. En plus, nous sommes sur un site proche des Mureaux et de son histoire liée à l’aviation, ainsi qu’à EADS. Et puisque le nom du lycée est Adrienne Bolland, la première femme pilote à avoir traversée les Andes, le fil conducteur nous semblait naturel ! C’est pour cette raison, que nous avons proposés aux organisateurs du Festival cette exposition, afin de présente les créations de nos élèves.

DD  : Qu’est-ce que la filière ébénisterie à Adrienne Bolland ?

Thierry Blais, professeur d’Atelier : Dans l’évolution, nous avons deux formations, qui se suivent. La première est un CAP Ebénisterie en deux ans, de niveau V. Où, nous avons 24 élèves. Puis, la seconde est le BMA ou Brevet des Métiers des Arts, qui est un niveau IV en deux ans. Où, ils ne sont plus que douze. Et nous avons 27% de filles.

DD : A travers les commentaires de vos élèves, on apprend que le CAP Marqueterie n’existe plus à Adrienne Bolland. Pour tant, toutes ces œuvres, exposées ici, sont le fruit du travail des élèves. Pouvez-vous clarifier la situation ?

TB : Le CAP Marqueterie a été fermé, il ya quelques années. Mais, en parallèle, il y a eu ouverture du BMA, qui est un diplôme de niveau supérieur au CAP. Le but étant de faire monter les élèves d’un niveau V à un niveau IV. Faire un CAP Ebénisterie et un CAP Marqueterie, c’est cumuler deux CAP de même niveau. Mais on a l’espoir de le revoir !

DD : Qu’est-ce que l’AMARANTE, dont le nom apparaît sur toutes les affiches ?

TB : L’AMARANTE est une association créer par et pour les anciens élèves. Mais les élèves actuels peuvent en faire parti. De plus, l’association est dans les locaux de l’établissement. Mes collègues et anciens collègues enseignants, des professionnels, avec qui nous sommes en contact et où nos élèves font leurs stages, y adhèrent également. C’est aussi un vivier d’information, que nous essayons de diffuser par un bulletin. Elle permet, également, d’organiser des sorties pédagogiques. Cette association était en sommeil depuis 3 ans. Elle fut remise en place là pour aider nos élèves à financer un voyage qui est prévu pour les BMA en 2010.

DD : L’un de vos élèves a gagné un prix hier, samedi 10 octobre. C’est exact ?

Alexandre Da Silva, professeur d’Atelier : Il s’appelle Damien Emery. Il est en deuxième année de BMA et il a, effectivement, remporté le 2e prix d’exécution à la rencontre Internationale des marqueteurs. C’est une expo qui se tient à Paris en ce moment pour une dizaine jours. Elle a lieu tous les ans. Gilles Gautherin professeur d’Art Appliqué : Durant cette rencontre, il y a beaucoup de marqueteurs professionnels. Et il y a notamment une exposition sur les lycées professionnels, qui font de la marqueterie, où il y a remise de prix de création et d’exécution, chaque année.

DD  : Cette rencontre est-elle, pour vous, un moyen de vous comparer aux autres lycées professionnels ?

GG : Oui ! Et, il y a, toujours, eu des prix pour l’établissement lors que cette rencontre !

DD  : C’est une section professionnelle qui fonctionne bien, alors ?

AD et GG  : Oh oui ! AD  : La Marqueterie, proprement dite, n’existe plus chez nous ! Mais c’est vrai que, dans le BMA, nous continuons à les initier à la marqueterie. Et lorsqu’il y a un projet intéressant en marqueterie, sur un meuble par exemple, nous les faisons participer.

Il semble bien que les élèves de ce lycée aiment participer à ce genre de projet. Cette exposition n’est pas la première que la section ébénisterie monte. En 2008, pour les Journée des Métiers d’Art, des meubles, déclinés du célèbre ébéniste RUHLMANN, faits dans le cadre du BMA par les étudiants d’Adrienne Bolland, furent exposés au Musée des Arts Décoratifs de Paris, qui est le premier en France en matière d’art décoratif. Cette exposition, dans une salle voisine de l’expo permanente du Musée, a eu beaucoup de succès. Leurs professeurs, aussi, sont des spécialistes. En plus de ceux qui ont bien voulus répondre aux questions, il ne faut pas oublier José Loiseau, qui a assuré toute la signalétique de l’exposition, et Nicolas Silan, qui est un spécialiste reconnu de la marqueterie au niveau national et participe, souvent à des jurys.

Comme quoi, ils peuvent être étudiants dans un lycée professionnel et être de véritables artistes !