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Publié : 18 octobre 2020

Réaction

Sursaut !

Hier, des fonctionnaires de la préfecture de police à Paris. Il y a peu, des journalistes à l’endroit de l’assassinat de la rédaction de Charlie Hebdo. Aujourd’hui, un enseignant coupé en deux devant un collège près de chez nous. Que nous faut-il encore pour que le sursaut vienne contre ce fascisme ? La peur qui est son instrument doit changer de camp !

Hommages et déplorations ne suffiront pas ; il faut un réarmement républicain qui passe par un premier préalable : cesser les explications « sociologisantes », cache-sexe de notre lâcheté plus confortable. Puis, il faut amplifier la traque de ce nouveau fascisme qui se pare, et c’est redoutable, des atours de la religion pour servir un discours abject et haineux à l’endroit des femmes, de l’humain, de la raison, vidant un message d’espérance de toute sa transcendance. Ceux qui contrarient leur prétendu sacré sont désignés à leur vindicte criminelle, jetés en pâture à leurs meutes.

Je visionnais récemment un reportage consacré à la restauration du dôme du Panthéon. Cette nouvelle crise est comme est un appel à la restauration de la République, telle la restauration du Panthéon qui abrite les sépultures d’hommes et de femmes dont le courage comme l’exemplarité dans les moments les plus graves, nous raffermit.

En République, il n’y a d’autorité et de limite à celle ci que venant de la Loi votée par des représentants élus par le peuple. Toutes autres prescriptions émanant d’individus ou groupements profanes ou religieux sont inexistantes ou bien applicables seulement à leurs seuls adeptes qui le veulent bien et pour autant qu’elles respectent la Loi républicaine.

La tâche est et sera rude car ainsi que le prophétisait l’auteur d’A la recherche du temps perdu : « Les faits ne pénètrent pas dans le monde où vivent nos croyances […] »
Certains livres me paraissent bien plus sacrés que des recueils de messages venus du fond des âges et lus sans précautions et l’appareil critique indispensable. La lutte contre l’ignorance et son corollaire, la barbarie, est sans fin.