Vous êtes ici : Accueil > Pratiques > Transports > Eole : le RER E arrive en Seine Aval
Publié : 1er décembre 2010

RER E

Eole : le RER E arrive en Seine Aval

Mardi 30 novembre, le STIF, le RFF et la SNCF ont organisé une réunion débat aux Mureaux autour du prolongement du RER E jusqu’à Mantes-la-Jolie pour 2020.

Un large public présent pour un vaste projet

A l’Espace des habitants des Mureaux, à partir de 19h, il était difficile de se trouver une place assise dans la grande salle. Cette réunion autour de l’extension du RER E à l’Ouest « Eole » a attiré un large public, mais aussi de nombreux élus, assis aux premiers rangs face aux interlocuteurs présents envoyés par les organismes et sociétés impliqués dans ce projet. Parmi eux, Gourlet Sandrine, qui est la responsable des projets ferrés, a introduit la présentation de ce projet.
Vaste projet puisqu’il s’agit d’une collaboration conjointe entre le Syndicat des Transports d’Ile de France (STIF), le Réseau Ferré de France (RFF) et le Transilien/SNCF. Ce dernier exploite la ligne RER. L’objet du projet est de prolonger le RER E de la gare Haussmann-Saint-Lazare à celle de Mantes-La-Jolie en passant par la Défense.

Ce RER E concerne 30% de la population francilienne et apparaît comme une alternative au RER A. Mais ce n’est pas là son seul intérêt. Il doit répondre aux demandes de déplacement quotidien et à adapter l’offre ferroviaire au rythme de développement du territoire Seine Aval, selon les acteurs présents. Le projet Eole améliore, d’après le préambule de la réunion, la compétitivité de la métropole francilienne.

Présentation aux futurs usagers

La démonstration proposée ce soir reposait sur trois points, que Messieurs El Mounzil et Deniau ont présenté : un projet d’infrastructure, une exploitation en recouvrement et une amélioration de l’offre de la déserte.

Un gros investissement va être accompli au niveau de l’infrastructure pour permettre cette arrivée du RER E. Pour ce prolongement, un nouveau tunnel (trois tracés actuellement étudiés) d’environ 8 km entre Haussmann-Saint-Lazarre et la Défense est envisagé. Il déboucherait à Nanterre. C’est de là qu’il va rejoindre les voies ferrées existantes pour relier Paris-Saint-Lazare à Mantes-La-Jolie, par Poissy, Vernouillet et Les Mureaux. Cela va remplacer les « lignes J », qui font actuellement la liaison.
Pour cela, une série de travaux et de réaménagement vont s’opérer. La gare des Mureaux va subir de nombreux travaux pour rehausser et agrandir les quais, et permettre l’accès aux personnes à mobilités réduites. Les gares de Mantes-La-Jolie et Poissy vont également avoir des réaménagements. Et il y aura création d’une troisiéme voie entre Mantes Station et Epône. Ces travaux seront lancés entre 2013 et 2017. Les travaux entre Haussmann-Saint-Lazare et la Défense-Nanterre ne se feront pas avant 2014.

Cette ligne va, selon l’exposé, permettre un délestage de la gare Saint-Lazare et ainsi améliorer la perfomance pour les usagers. Le RER E va remplacer en 2020 les trains Transiliens Mantes-La-Jolie-Poissy-Paris-Saint-Lazare. Ce qui permet une hausse de la capacité pour développer de nouveaux trafics et un trajet plus confortable. Le but est de favoriser la régularité du service et faire passer de 10 à 12 le nombre de train circulant vers Saint-Lazare. 16 trains par heure de pointe vont s’ajouter aux 6 actuels circulant dans chaque sens sur la branche Ouest. C’est-à-dire 22 trains par heure de pointe entre Nanterre-La Folie et Mageta, soit une meilleure circulation dans Paris, qui augmente alors de 40%.

Cette nouvelle déserte a des avantages offrant de nouveaux services. Selon l’exposé, il va y avoir un RER toutes les 10 mins entre Mantes-La jolie et Paris, au lieu de 20 mins. Un nouvel accès direct à la Défense est ainsi créé, qui dure 38mins au lieu de 52. Cela fait un train tous les ¼ d’heure qui dessert toutes les gares entre Mantes-La-Jolie et Poissy, avec ou sans correspondances aux Mureaux. Le RER E va relier Mantes à Poissy en deux fois moins de temps. Il va offrir des rames accueillantes pour plus de voyageurs et plus régulièrement.

«  Eole » a un coût, qui se monte, selon estimation, entre 2 et 2,8 milliards d’euros HT. La varaition vient des options qui peuvent être choisis lors des débats public à venir. Le coût pour la section Poissy-Mantes s’élève actuellement à 620 millions d’euros. Le financement va venir de l’Etat, de la Région île de France et du département des Yvelines.

La parole aux élus et au public

A la suite de cette présentation, c’est Olivier Guerin, qui prit la parole pour ouvrir une séance de question/réponse. Mais les premiers à particper au débat sont les élus et surtout les Maires. Guy Poirier, Maire de Meulan-en-Yvelines, est revenu sur la projet. Il est d’accord sur le fait que ce projet est important et que cela soit un facteur de développement économique comme cela fut exposé au début. Cependant, il a souligné l’absence d’amélioration pour la rive droite de la Seine où se trouve sa commune et bien d’autres dont des représentants étaient là ce soir. Pour lui, il semble que la rive droite est oublié. Il a rappelé qu’il y a 30 ans, il fallait 33 minutes pour aller à Paris, maintenant il en faut 55. Il souleve également le problème du franchissement de la Seine entre Meulan et Les Mureaux. Le RER E va créer un flux vers la gare des Mureaux, qui n’a pas un parking assez vaste pour cela et qui va aggraver le passage sur le pont entre les deux communes. Il faut penser à cela, selon lui.
François Garay, Maire des Mureaux, a alors pris la parole pour aller dans ce sens également. Il a mentionné le fait qu’il était hier en réunion avec les maires des 51 communes du territoire, soit « 16 000 km2 ». D’après lui. « Si demain Eole, il faut réorganisé tous nos moyens de déplacements intra-muros à l’intérieur ». L’idée, qu’il soulève, est qu’il faut songer à améliorer l’organisation de déplacement à l’intérieur du territoire concerné sur tous les niveaux. Eole va créer des flux, qui demanderont à être organiser pour permettre le passage de la voiture au RER. L’un des interlocuteurs de ce soir répondit que « Le RER E est une colonne vertébrale. Il faudra penser aux rabattements. »

Ces rencontres entre les usagers et les acteurs du projet « Eole » vont se poursuivre jusqu’au 19 décembre 2010 à travers le territoire de Seine Aval. Ils permettent d’affiner le débat et de consulter les riverains sur la future extension du RER E.