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Publié : 17 juillet 2013

Jeune poète

Quand la nuit rime...

Pierre Prin ne doit pas faire « souvent ce rêve étrange et pénétrant » que faisait Paul Verlaine. Ce sont en effet ses insomnies qui lui ont dicté La solitude de mes nuits, recueil de poèmes qui parait aux éditions Baudelaire.

Né en 1983, ce jeune poète de Seine-et-Marne a abordé l’écriture par la musique. S’en est-il complètement détourné ? On le voit, sur la couverture de son premier recueil paru aux éditions Persée, H.P. Hôpital Poétique, de dos, guitare en bandoulière. La plume semblant plus coriace que le médiator, il publie ensuite La misère d’un poète chez le même éditeur. Folie, misère, des thèmes éminemment bohèmes pour celui qui se fait alors appeler Nattydidi, un pseudonyme aux consonances reggae flagrantes. Une influence que son visage rieur balayé de dreadlocks vient confirmer.

Mise à part une certaine naïveté dans la forme, la variété de tons, la palette des sentiments évoqués et les sujets dépeints ne se cantonnent pas à un univers de baba cool. Tout au long de La solitude de mes nuits, Pierre Prin sonde le monde qui l’entoure. Il explore ses doutes et ses faiblesses, il évoque ses blessures et caresse quelque espoir.

Parfois vive, souvent langoureuse, l’écriture de Pierre Prin tente de nous éveiller, de nous sortir de notre indifférence affective ou politique. Surtout, quand vient la nuit, le poète s’habille de noir et laisse couler, en guise de larmes, l’encre de sa plume.