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Publié : 1er février 2016

La position du PCF sur le GPSO

Ce lundi 1er février 2016, la rédaction a reçu ce communiqué présentant la position des élus du Parti Communiste Français sur la Communauté Urbaine Grand Paris Seine&Oise.
Les propos de ce communiqué appartiennent au PCF.

Positionnement du PCF sur la communauté urbaine Grand Paris Seine et Oise (GPSO)

Texte d’orientation du Parti Communiste Français sur la CU GPSO, voté à l’unanimité des 15 délégués de la conférence inter-sections (Mantois, Limay, Les Mureaux, Poissy, Achères et Conflans), qui s’est tenue à Magnanville le 2 novembre 2015, à l’issue des débats ayant eu lieu dans les assemblées générales des sections concernées.

Une réforme imposée par les libéraux :
Au même titre que les politiques d’austérité imposées par l’Etat (mais c’est le cas partout en Europe), la réforme territoriale vise à réduire l’action publique, les services publics et les résistances menées par des forces progressistes en France et en Europe.
Il s’agit de s’inscrire dans une démarche dictée par le libéralisme de mettre en concurrence les territoires et les Hommes au sein de l’Europe, dans de grande régions et des Intercommunalités, où les services sont livrés au Privé (multinationales) et où on réduit le rôle et la capacité d‘intervention des citoyens en les éloignant des lieux de décision.

Le PCF opposé à la réforme  :
Nous avons marqué notre opposition à ces reformes par le travail et le vote de nos parlementaires, par l’intervention de nos élus dans les différentes institutions, lors des séminaires des conseillers communautaires, par des articles de presse et avec des initiatives telle la votation citoyenne à Limay.

Mise à mal, voire balayée par les dernières échéances électorales, la gauche à quasiment disparu de la Vallée de la seine. Cependant la résistance de Limay et la victoire à Magnanville nous placent en position de responsabilité nouvelle à gauche sur ce territoire. C’est pour cela que nous voulons incarner la véritable opposition à la droite et aux politiques d’austérité sur ce territoire.

Ambitions du PCF pour le territoire

C’est donc avec ambition qu’il faut aborder notre place dans cette bataille politique et dans le département :

La vallée de la Seine est un territoire qui s’est construit autour de l’automobile, du développement de l’industrie et de l’emploi. C’est un territoire qui a du sens pour nous. Historiquement le PCF a été un acteur incontournable de son développement.

Nous ne voulons pas que ce territoire devienne une cité dortoir de Paris, dépourvu en emploi, transports et service publics.

Nous avons des ambitions politiques fortes sur ce territoire : réduire les inégalités, renforcer le développement économique et l’emploi (éco-industrie), améliorer les transports, le cadre de vie, défendre l’intérêt de la population, des salariés, respecter les équilibres rural/urbain, renforcer la solidarité, le vivre ensemble et la démocratie.

Le Parti Communiste Français ne se cantonnera pas à essayer de préserver l’existant, mais travaillera à construire des majorités sur des ambitions fortes pour le territoire :

- Ré-industrialiser le bassin de vie pour répondre aux besoins humains, tout en respectant notre environnement
- Développer les services publics, notamment en travaillant à développer les régies publiques de l’eau
- Défendre le statut des agents territoriaux et empêcher les mobilités forcées
- Faire de ce territoire un territoire de culture et de vivre-ensemble

Pour peser dans le débat et avoir les capacités d’agir, nous ne pouvons pas laisser les décisions dans les mains des seuls libéraux. Nous devons nous donner tous les moyens et prendre toute la place que nous pourrions obtenir au sein de l’intercommunalité pour avoir les capacités d’agir et de peser dans le débat démocratique.

Pour être à la hauteur de nos ambitions, nous devons nous doter de tous les moyens dont nous pourrions disposer et prendre toute la place que nous pouvons au sein de la future structure intercommunale.

Pour être à l’offensive sur nos choix politiques, nous avons besoin d’élus qui portent nos propositions dans les instances de décisions. A l’instar de Michel Lebouc au sein de la CAMY, ou de Jacques Saint-Amaux au sein de l’ancienne commission permanente au CG, pour obtenir des avancées, même minimes, nous devons nous rapprocher le plus possible des instances de décisions.

En outre, nous voulons empêcher que les habitants n’aient plus le droit de participer à la vie démocratique de leur ville, de leur territoire. Nous voulons qu’ils puissent continuer à s’exprimer et à adresser leurs attentes, auprès de ceux qu’ils ont élus pour les représenter.

Pour répondre à cette exigence de démocratie et de partage du pouvoir, et garder ce lien entre le mandat qui leur a été confié par les électeurs et le lieu où le pouvoir s’est déplacé, la conférence du PCF sur le territoire, estime que nos maires sont les plus légitimes à exercer un mandat au sein du futur exécutif de la Communauté Urbaine, et leur donne mandat pour participer à toutes les négociations sur le futur exécutif, en étant porteurs de nos orientations.

C’est un moyen de renforcer le rôle de nos maires dans les villes où ils sont élus, de renforcer leur légitimité, mais aussi de renforcer l’implantation de notre parti dans les villes où nous avons des objectifs de reconquête.

Nos élus ne seront pas des élus de leurs villes respectives mais de l’ensemble du territoire. Ils porteront une offre politique globale sur l’ensemble du territoire. Ils chercheront à rassembler largement autour de nos ambitions pour la Seine Aval et dans l’intérêt de la population.

C’est forts de ces ambitions et de cette détermination que les communistes agiront dans ce nouveau cadre institutionnel.