2,3 millions de votants en France et plus de 800 sur la ville des Mureaux. C’est le nombre de Français et de muriotins ayant dit « non » à la privatisation de La Poste. Partant de ces chiffres, qui montrent l’attachement de la population, dans sa diversité, à l’un des derniers services publics français, le Collectif des Mureaux contre la privatisation de La Poste veut marquer l’essai et continuer le combat par la diffusion ce jeudi 23 novembre du film « La Poste, un drôle de pli », à 20h30 au cinéma Frédéric Dard.
Le but de la votation était de faire s’exprimer sur la privatisation la population, qui n’était pas consultée par référendum sur le sujet : les partis de gauche, les syndicats, les associations et les citoyens prenaient le relais de l’Etat qui ne souhaitait pas les écouter sur le sujet. Mais alors que la votation a connu un certain succès, personne n’a écouté les 2,3 millions de votants. Alors ceux qui se sont mobilisés – ne se restreignant pas aux seuls salariés de La Poste – ne souhaitent pas s’arrêter là, ils ont mis en place une carte-pétition à envoyer au président de la République lui demandant de respecter la volonté des Français.
Pour aller plus loin, le Collectif des Mureaux est rentré dans un travail d’explication et de sensibilisation de la population, d’où l’objet du ciné-débat. Le film utilisé « La Poste, un drôle de pli », de Marie Pierre Jaury, analyse l’évolution de ce service public jusqu’à aujourd’hui, où l’Union Européenne applique la « concurrence libre et non-faussée » qui dans les pays ayant des services publics en situation de monopole oblige à leur déstructuration. Chacun, après, a son analyse sur la nécessité ou pas de cette déstructuration. Sur La Poste, les Français ont pu, en tout cas, répondre. L’entrée au cinéma sera libre.
Lors de cette soirée et du débat qui suivra le film, le Collectif contre la privatisation a invité des salariés de La Poste à témoigner sur cette déstructuration de leur entreprise. Certains nous ont déjà confié : « de 17000 bureaux de poste sur tout le territoire, nous arriverons à 1500 à l’horizon 2016 ». Un salarié de France Télécom viendra lui donner son témoignage sur un ancien service public aujourd’hui privatisé et l’évolution que celui-ci a connu au fur et à mesure de sa transformation de l’un vers l’autre. Transformation en pleine polémique de nos jours où presque 30 salariés se sont donnés la mort en mettant en cause les nouvelles méthodes « managériales » de l’entreprise.
Pour le Collectif contre la privatisation, l’implication citoyenne sera capitale et l’a été lors de la votation du 3 octobre. Ils sont ceux qui pourront faire reculer le gouvernement français sur le sujet, mais également par leur implication et leur vote, l’Union Européenne, qui impulse cette politique, qui s’applique aux services publics français.
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