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Publié : 17 octobre 2023

ARS Île-de-France

L’ARS confirme un 1er cas autochtone de dengue en Île-de-France et engage deux actions de démoustication

Mardi 17 octobre 2023 par communiqué l’Agence Régionale de Santé d’Île-de-France annonce avoir lancée une Lutte anti-vectorielle, suite à la confirmation d’un 1er cas autochtone de dengue en Île-de-France et s’engage deux actions de démoustication à Limeil-Brévannes (94).
Voici l’intégralité du communiqué de l’ARS Île-de-France qui a été transmis à la rédaction.

Lutte anti-vectorielle : l’ARS confirme un 1er cas autochtone de dengue en Île-de-France et engage deux actions de démoustication à Limeil-Brévannes (94)

L’ARS Île-de-France a reçu le 11 octobre 2023 le signalement d’un cas de dengue concernant une personne résidant à Limeil-Brévannes (94). Ce cas a été confirmé par les analyses biologiques. L’enquête menée par les services de l’Agence, avec les équipes de Santé Publique France, a permis d’identifier ce cas comme le 1er cas autochtone en Île-de-France.

Si des cas autochtones ont déjà été identifiés sur le territoire métropolitain, il s’agit du premier cas en Île-de-France*. Un cas est défini comme autochtone lorsque la personne contracte la maladie sans avoir voyagé en zone d’endémicité dans les 15 jours précédant l’apparition des symptômes. Dans ce contexte, l’ARS Île-de-France a souhaité déployer les mesures de lutte anti-vectorielle renforcées prévues pour ce type de cas.

Deux campagnes de démoustication successives, dont l’objectif est de réduire le risque de propagation de la dengue, ont donc été prévues dans deux zones localisées de Limeil-Brévannes : la première s’est déroulée dans la nuit du dimanche 15 au lundi 16 octobre, la seconde est planifiée la nuit du vendredi 20 au samedi 21 octobre si les conditions météorologiques le permettent, et sera reportée dans le cas contraire. Ces opérations de démoustication seront couplées à une enquête de terrain comprenant du porte à porte auprès des riverains pour détecter d’autres cas potentiels et relayer les messages de prévention.

Le renforcement des mesures de lutte anti-vectorielle implique plusieurs actions :

1 - renouveler le traitement de démoustication adulticide une fois (en fonction des conditions météorologiques) ;

2 - rechercher activement d’autres cas de dengue, dans un rayon de 150 mètres autour du cas initial, en incitant les personnes à se faire dépister via prélèvement biologique en cas de symptômes inexpliqués et évocateurs de la dengue (forte fièvre d’apparition brutale, douleurs musculaires ou articulaires, douleurs oculaires, fatigue, maux de tête). Une information spécifique sera délivrée aux riverains concernés ;

3 – se protéger des piqûres (port de vêtements amples, répulsifs à moustiques…), notamment en cas de survenue de symptômes ;

4 - informer les professionnels de santé et les hôpitaux de la survenue d’un cas confirmé autochtone de dengue, afin qu’ils soient vigilants dans leur diagnostic face à des symptômes évocateurs de cette maladie et relaient les messages de prévention ;

5 – agir pour limiter le développement de moustiques autour de son domicile (être vigilant et ranger à l’abri de la pluie tout ce qui peut contenir de l’eau (seaux, arrosoirs), bâcher hermétiquement ou recouvrir d’une moustiquaire les réserves d’eau (fût, bidon, piscine), nettoyer régulièrement les gouttières) ;

Deux opérations de démoustication ciblées prévues à Limeil-Brévannes

Ces opérations prévues à Limeil-Brévannes, comme les précédentes, visent à réduire le risque de propagation de la dengue, maladie infectieuse dont certaines complications peuvent être sévères. Elles respectent les mêmes conditions que celles menées ces dernières semaines en Île-de-France. A la demande de l’ARS Île-de-France, l’Agence régionale de démoustication (ARD), opérateur privé spécialisé dans la détection et l’élimination de moustiques en Île-de-France, a mené une enquête entomologique et a d’ores-et-déjà mis en œuvre des mesures de réduction des gîtes larvaires et de sensibilisation de la population pour ce cas. L’ARD a proposé une intervention par un traitement à base d’insecticide visant les lieux de repos du moustique tigre (buissons, bosquets, feuillages etc.) dans un périmètre de 150 mètres de rayon autour du domicile du patient concerné.

Cette opération de démoustication est déclenchée par l’ARS Île-de-France en associant étroitement les acteurs du territoire (services de la ville, préfecture). Une information précise est systématiquement réalisée en amont de ces opérations auprès des habitants de la zone concernée qui sont invités à rentrer leurs plantes d’extérieur, à bien fermer leurs fenêtres, à garder à l’intérieur leurs animaux domestiques. La police nationale et la police municipale prendront part à cette opération pour permettre son bon déroulement en interdisant l’accès aux piétons et à la circulation sur la voie publique pendant la durée d’intervention et 1h après.

Les actions menées par l’Agence en 2023 dans le cadre de la lutte anti-vectorielle en Île-de-France

En 2023, l’ARS Île-de-France a autorisé une vingtaine d’opérations de démoustication sur le territoire francilien. Ces opérations sont menées après la confirmation d’un cas de dengue dans ces localités. Elles ne visent pas à éliminer toute trace du moustique tigre mais à réduire le risque de propagation de la dengue, maladie infectieuse dont certaines complications peuvent être sévères.

Enfin, l’ARS Île-de-France fera sous peu le bilan de la lutte anti-vectorielle et des cas d’arboviroses sur le territoire francilien au cours de l’année 2023.

- Toutes les informations sur les maladies susceptibles d’être transmises par le moustique tigre : Les maladies à transmission vectorielle : Santé publique France (santepubliquefrance.fr)

- Toutes les informations sur le moustique tigre sur le territoire francilien : https://www.iledefrance.ars.sante.fr/moustique-tigre-en-ile-de-france

- Prévenir la prolifération, c’est l’affaire de tous : toutes les informations ici

- Lien vers la checklist anti moustique tigre

Post-scriptum

*Un possible cas autochtone avait été signalé à Nandy (77) en septembre 2023, ce dernier a finalement été considéré comme cas importé du fait d’un voyage récent de la personne concernée en zone d’endémicité.