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Publié : 24 octobre 2023

RD30-RD190

Massacre à la tronçonneuse, en toute illégalité(Webtélé2r)

Un état de droit bafoué, une opacité digne d’un clan de défricheurs et une police inerte, voilà les ingrédients d’un acte illégal commis, le 24 octobre, lors du défrichage sauvage d’une partie du tracée de la future liaison entre la RD30-RD190 ou projet du Pont d’Achères.

Déjà en janvier 2023, deux cent personnes avaient manifesté contre la construction d’un pont liant la RD30 et la RD190 (sur la plaine de Triel). Pour le département des Yvelines, c’est une simple liaison routière pour désenclaver la plaine de Triel ; pour ces détracteurs, ce projet, dit de l’A104bis, augmentera la pollution de l’air et détruira la biodiversité de l’Île-de-la-Dérivation sans oublier les bords de Seine entre Andrésy et Carrières-sous-Poissy. Pour mémoire, en 2012, le Commissaire-enquêteur de l’époque avait émis un avis défavorable au projet de liaison, mais les bétonneurs du 78 ont persisté et ont refait la démarche en 2022.

Avec un coût estimé de 200 millions d’euros, ce projet est un projet routier de 2X2 voies et, selon les riverains, une variante du projet de bouclage Prolongement de la Francilienne (projet A 104), tant combattu par le C.O.P.R.A 184 depuis des années. Lors de la conférence à Triel-sur-Seine, Denis Millet, président de l’association « Non au Pont d’Achères » a souligné le caractère aberrant de ce projet : ce projet, dont les premières études remontent à 2008, est une illustration parfaite de la vieille politique d’aménagement du territoire dont souffre les Yvelines, avec le concours financiers de la Région Île-de-France. Ce projet dit du Pont d’Achères s’inscrit en décalage complet des objectifs environnementaux auxquels nous devons satisfaire, comme l’explique Denis Millet. La pollution de l’air entraîne 12 000 décès (enfants et ados selon les chiffres en Europe AEE), 48 000 décès prématurés selon les chiffres de Santé publique.

Le défrichage sauvage d’un ensemble d’arbres dont un Tilleul, âge de 150 ans, est une preuve que les bétonneurs du 78 accélèrent le pas et profitent des vacances scolaires. Ces bétonneurs veulent en outre mettre les riverains et les opposants à ce projet devant le fait accompli, même s’il y a des recours administratifs et des référés « suspension  » en cours. « Des irrégularités sont manifestes, a souligné M. Millet, tels manque d’affichage pour défrichage d’arbres, manque de déclaration d’entreprises…et la Police nationale n’intervient pas pour ces irrégularités ! » On est devant un classique du fait accompli car si le recours est accepté et gagné, les bétonneurs du 78 pourraient dire que le mal est fait.

Le temps est le facteur essentiel : le prochain rendez-vous est la manifestation du dimanche 12 novembre (à 10 où les habitants pourraient se montrent en masse et démontrer que le projet pourrait être mis en question, voire en cause. Si vous voulez être à côté des opposants à ce projet dit inutile, allez sur le site du non au Pont d’Achères.