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Publié : 14 avril

Immobilier

Logement : les maires de grandes villes demandent des moyens

Présidée par Gil Avérous, maire de Châteauroux, l’association Villes de France, association d’élus pluraliste dont le président délégué est Jean-François DEBAT, maire de Bourg-en-Bresse, représente et accompagne les villes de 10 000 à 100 000 habitants et leurs intercommunalités qui forment l’armature urbaine de notre pays. Elle regroupe ainsi près de la moitié de la population française.

Redonner aux élus locaux les moyens d’agir en faveur du logement et de l’habitat : Villes de France remet ses propositions La crise du logement que nous traversons exige de chaque acteur (État, bailleurs, entreprises et collectivités) un engagement de taille pour parvenir à trouver des solutions concrètes, pragmatiques et respectueuses des aspirations et des particularités de chaque territoire. Une multiplicité de facteurs est à l’origine de cette crise du logement. D’après l’INSEE, les prix de l’immobilier se sont envolés de 125 % en vingt ans et le logement est devenu le premier poste de dépenses des ménages (28,5 %). Parallèlement, la construction de logements neufs connaît une chute de 32 % entre 2016 et 2023. Ainsi, les Maires des Villes de France sont confrontés, au quotidien, à une explosion du nombre de demandes de logements sociaux alors que les biens disponibles augmentent peu.

Face à cette crise, l’écoute des réalités locales et des solutions déployées sur le terrain constitue la colonne vertébrale des propositions défendues par Villes de France. C’est pourquoi nous demandons la possibilité de pouvoir décliner localement les grandes orientations nationales en ayant les moyens humains et financiers de le faire. Pour y arriver, nous encourageons la mise en place de dispositifs d’observation et d’évaluation permettant de mieux cerner les réalités locales et d’identifier les solutions les plus pertinentes. Le besoin de se loger est un besoin fondamental. Le nombre de personnes souffrant de mal logement, c’est-à-dire ne disposant pas d’un logement digne ou soutenable financièrement, n’a cessé de croître pour atteindre 4,1 millions en 2021. Redonner aux élus locaux les moyens d’agir en faveur du logement et de l’habitat dépasse la seule question du mal-logement.

Le logement est aussi un levier de la transition écologique. C’est également un outil de promotion sociale en ce qui concerne l’accession à la propriété et la possibilité de transmettre un patrimoine à ses enfants le moment venu. C’est enfin un outil fondamental pour relever ensemble le défi démographique et permettre à nos aînés de bien vieillir chez soi. Cette crise du logement doit ainsi être considérée comme un véritable défi urbain et humain engageant l’avenir de nos villes, de nos territoires et bien évidemment de nos habitants.