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Publié : 22 juillet 2023

Automobile

La fin prévue de longue date de la Zoé à Renault-Flins annoncée en mars 2024

Jeudi 20 juillet 2023, selon un tract du syndicat Force Ouvrière, l’usine de Renault-Flins va arrêter la fabrication de la voiture électrique Zoé le 30 mars 2024. Cette information, confirmée par le groupe Renault, va dans la continuité des annonces précédentes, puisque le constructeur avait déjà annoncé la fin de la fabrication de la Zoé pour 2024, sans licenciement. L’objectif est de continuer à convertir le site dans la reconversion de véhicule d’occasion : ReFactory.

Le constructeur automobile Renault a donc enfin donné la date de l’arrêt de la fabrication de sa voiture électrique Zoé à l’usine de Flins-sur-Seine. Cela sera pour le 30 mars 2024, selon un tract du syndicat Force Ouvrière (FO). Cela fut annoncé lors du dernier Comité Social et Économique. Cela faisait 12 ans que la Zoé était produite sur le site.
Historiquement, cette usine est la plus ancienne des usines de carrosserie du constructeur automobile Renault, réalisée par l’architecte Bernard Zehrfuss et inaugurée en 1952, encore en activité.
L’usine Renault de Flins fut baptisée « Pierre-Lefaucheux », qui fut le premier PDG de la Régie Renault.
En effet, le 16 janvier 1945, l’entreprise Renault, à Billancourt, est confisquée par l’État, sur ordonnance du Conseil national de la résistance. Louis Renault, le patron, fondateur de l’entreprise en 1898, est accusé d’avoir collaboré pendant la seconde guerre mondiale avec les autorités allemandes. C’est pour cette raison que l’usine est saisie, et liquidée. La nouvelle entreprise nationalisée prend le nom de « Régie nationale des usines Renault ».

Parmi les plus de 2 000 salariés de l’usine de Flins, seulement 355 salariés (dont 240 intérimaires d’après FO) travaillaient sur la Zoé. Le reste des salariés travaillent, déjà, sur le reconditionne des véhicules d’occasion pour les remettre à neuf, dans ce que Renault nomme la filière « ReFactory ».

Déjà pendant trois semaines en juin dernier et deux jours en juillet (3 et 4 juillet), en raison de difficultés d’approvisionnement de composants électroniques et de semi-conducteurs, la production de la Zoé fut interrompue sur le site de Renault-Flins. Elle va, par la suite, continuer à se réduire. Cependant, aucun licenciement n’est annoncé au sein de l’usine. La question des licenciement peuvent peut-être se poser auprès des fournisseurs ?

Une économie circulaire

Cette annonce n’est pas vraiment une surprise car l’ambition de Renault est la conversion du site dans son intégralité vers une économie circulaire avec ReFactory. Cette annonce confirme les annonces précédentes lancées depuis 2020. Le site sera 100% reconditionnement d’ici 2024 et sans licenciement. Une logique qui s’apparente à un objectif écologique de recyclage et de pérennisation de l’emploi si cet objectif est bien respecté.

Effectivement, en 2021, Renault avait annoncé vouloir pérenniser 3 000 salariés sur le site et d’y réaliser, d’ici 2030, plus d’un milliard d’euros de chiffre d’affaires par l’économie circulaire comme l’a rappelé le site « Capital » dans un article sur la baisse de la production de la Zoé cet été.
Alors va t-on vers la reconversion d’un site historique du constructeur automobile Renault en site vertueux de l’économie circulaire avec maintient des emplois ? L’avenir le dira.

Réaction du Parti Communiste locale

A la suite de cette annonce, la réaction de la section du Parti Communiste Français (PCF) Les Mureaux / Meulan / Aubergenville est parvenue, sous la forme d’un communiqué à la rédaction.
Même si certains éléments évoqués dans le communiqué diffèrent des informations recueillies et diffusées par le syndicat Force Ouvrière et par le groupe Renault sur la fermeture de la ligne de production de la Zoé, dont le nom n’est pas donné dans le texte, il est important de permettre la lecture de ce dernier communiqué, en rappelant que les propos tenus dans ce texte appartiennent à celui qui les a écrit.

ARRÊT DE LA DERNIÈRE LIGNE DE PRODUCTION À RENAULT-FLINS : UN CHOIX CATASTROPHIQUE HUMAINEMENT, CONTRE-PRODUCTIF ET ANTI-ÉCOLOGIQUE

« Le choix fait aujourd’hui par Renault de fermer sa dernière ligne de production à Flins est catastrophique, contre-productive et anti-écologique.
Catastrophique humainement parlant. L’usine Renault, et cette ligne de production, ce sont des milliers d’emplois pour notre région. La fermer, c’est mettre toutes ces femmes et ces hommes, ouvriers ou intérimaires, au chômage, sans possibilité de reclassement immédiat.

Contre-productive, car Flins est un des sites français de référence en termes de production de véhicules. Fermer définitivement cette ligne, c’est perdre un savoir-faire local, français, que nous ne retrouverons pas de sitôt une fois fermée.
Anti-écologique car il est fort à parier que Renault va réorienter sa production sur d’autres sites internationaux. Or la consommation est aujourd’hui encore massive en France et en Europe, surtout avec le renouvellement en véhicules électriques qui aura lieu dans les prochaines années. Faire partir cette production ailleurs, c’est éloigner la production des consommateurs, d’Ile-de-France, de France et d’Europe. A rebours de toute logique écologique.

Pour toutes ces raisons, le Parti communiste français - Les Mureaux condamne la décision de Renault. Nous demandons à ce que le gouvernement réagisse rapidement à cette décision. Nous soutiendrons toutes les actions engagées par les salariés pour exprimer leur désaccord et inverser le cours des choses. »

Pour le Parti communiste français - Les Mureaux / Meulan / Aubergenville
Thibaud de FLEURY-FAGNÈRE