Vous êtes ici : Accueil > Actualités Locales > Politique > Madame Senée au Sénat : l’interview
Publié : 23 octobre 2023

Senat

Madame Senée au Sénat : l’interview

Le 19 octobre dernier, la rédaction du Journal des Deux Rives a eu l’occasion d’interviewer Madame Senée, élue sénatrice des Yvelines pour le Groupe Écologiste – Solidarités et Territoires (GEST) le 24 septembre 2023 dernier. Comme confirmé par l’intéressée, la première écologiste choisie comme sénatrice dans les Yvelines.

Pour commencer l’interview, la première question était de savoir comment Madame Senée allait aborder cette nouvelle mission, cette nouvelle fonction politique.
Considérée comme une lourde responsabilité par l’élue, elle prend donc cela avec beaucoup de sérieux, comme elle l’a fait avec tous ses mandats par la passé. Elle souhaite apporter un accompagnement et une aide, non seulement sur les problématiques que peuvent rencontrer ses collègues élus des Yvelines au Sénat, lequel elle qualifie d’un service des collectivités avant tout, mais aussi et en tant que parlementaire, au service de ses concitoyens et concitoyennes.

Dans la même veine, la question des enjeux et des appréhensions qui accompagnent ce nouveau poste se pose.
Madame Senée évoque alors la soudaineté de son élection à la mairie, qui s’est faite « du jour au lendemain » comme elle le dit. Maire, puis conseillère régionale et maintenant sénatrice ; de la singularité de ce parcours apparaît donc une continuité qui fait sens. Confiante en son travail qui par ailleurs a été reconnu, d’où sa présence au Sénat, la sénatrice Senée n’a aucun doute sur sa capacité à se saisir de la tâche qui lui incombe. Cela dit, elle mesure la charge qu’il lui faudra porter pour y parvenir. Elle se laisse du temps pour y arriver.
Ayant déjà géré un budget communal, étudié un budget régional et aujourd’hui, au sein de la Commission Finances au Sénat, participant à l’étude du budget national, elle a conscience du gap qui sépare ses actuelles fonctions des précédentes. Cela étant dit, elle ne considère pas ce nouvel échelon comme insurmontable.
Madame Senée mentionne tout de même la question géopolitique, à laquelle sa nouvelle responsabilité nationale l’intéresse malgré elle. Bien qu’elle n’ait jamais pris position auparavant sur des sujets tels que le drame d’Arras ou encore le conflit israélo-palestinien, elle se veut ouverte sur la situation.

En tant qu’écologiste modérée, et se réaffirmant bien de gauche, la sénatrice des Yvelines se dit « atterrée  » de l’état des débats politiques actuels entre les partis politiques de la NUPES et considère qu’une telle situation politique n’est pas à la hauteur de l’actualité conflictuelle dont nous sommes témoins aujourd’hui. Parfaitement au fait des désaccords qui séparent les différents acteurs politiques, Madame Senée estime que les valeurs partagées par elle-même ainsi que ses collègues leur donne «  le devoir de travailler ensemble », d’autant plus au vu des urgences sociale et climatique qui nous accablent.
En prenant l’exemple des Insoumis, l’ancienne maire d’Évecquemont invite le parti à définir ses positions clairement afin de savoir si oui ou non il est toujours possible de collaborer sous les couleurs de la République.

Deuxième grande question d’intérêt, quelles seront les thèmes de prédilection qui seront traités en priorité ?
Au sein des 17 élues et élus du Groupe Écologiste – Solidarités et Territoires (GEST) dont elle fait partie, Madame Senée donne une priorité aux collectivités territoriales ainsi qu’à la question de la décentralisation. Elle fait donc partie de la Commission Finances, où elle sera sur la mission Travail-Emploi. Plutôt habituée aux questions d’aménagements de territoire et de mobilités, cette sortie de sa zone de confort lui semble intéressante et importante.
En termes d’écologie, l’ancienne conseillère régionale d’Île-de-France compte bien continuer à défendre la qualité et le cadre de vie des yvelinois et yvelinoises aux côtés des associations environnementales contre les projets qui menacent l’intégrité de nos espaces vertes et/ou agricoles. Sa nouvelle qualité de sénatrice fait espérer à Madame Senée des réponses des préfets et sous-préfets sur ces questions ; toujours aussi déterminée à se dédier à ses concitoyens et concitoyennes, elle leur assure sa volonté de leur apporter son aide.

Il s’agit aussi d’engager une concertation préalable sur certains projets avec des élus, des associations et des habitants pour arriver à une certaine transparence dans le processus de décision.

Quant à la communauté urbaine GPS&O, il est clair qu’un déficit démocratique est visible. Des élus continuent de se plaindre des dysfonctionnements dans la prise de décision. Certains disent que c’est une chambre d’enregistrement. Il n’est pas possible d’en rester là. Un bilan s’impose suite à 8 ans de fonctionnement. Y a‑t-il eu des mutualisations, des rationalisations des moyens ? Pouvons-nous parler d’économie d’échelle ? Il est temps de raisonner cette communauté urbaine comme des bassins de vie : confluence, le Mantois, Poissy et ses alentours.
Après cette nécessaire évaluation, on peut ensuite aborder son périmètre pertinent.
Au-delà de ces questions, il faut également modifier les modalités d’élection du président. Plutôt qu’une élection fléchée [1], le suffrage universel est indispensable.

Notes

[1les élus municipaux désignés par chaque commune élisent le président ; suffrage indirect.