Ben est un élève du collège Jean-Zay de Verneuil-sur-Seine et il vient de nous livrer son vécu de l’intérieur lors des événements au collège vernolien et ses dysfonctionnements récents les 27 et 28 février 2024. Voici le récit de Ben.
Je pense qu’il est important de commencer mon récit par le lundi 26 février 2024, à la reprise des cours car il n’y avait pas de chauffage dans le collège, hormis dans les bureaux de la direction, dixit mon professeur de physique-chimie (avant les vacances scolaires il me semble qu’il y avait du chauffage).
Toute la journée du lundi les professeurs de ma classe nous ont autorisé à garder nos manteaux, chose que je n’ai pas fait personnellement par politesse, et j’ai eu froid toute la journée du lundi, même notre professeur de physique chimie a allumé des becs bunsens électriques qu’elle avait à disposition dans sa classe pour essayer de réchauffer la pièce.
Le mardi matin, comme j’ai eu 2 heures d’EPS, je ne peux pas dire si le chauffage a été rétabli. Mais ensuite, il y a eu la récréation du matin de 10H20 jusqu’à 10H40, l’heure à laquelle nous les élèves de 3emes devons monter tout seul dans nos salles de classe respectives, contrairement aux autres niveaux qui doivent attendre leur professeur dans leurs rangs.
Lorsque je suis monté avec mes camarades de classe au 3eme étage du bâtiment principal, nous avons attendu une dizaine de minute notre professeur d’anglais qui ne semblait pas venir. Par suite, quelques élèves sont descendus en vie scolaire pour demander si notre professeur était présente ou pas, ils sont ensuite remontés pour nous annoncer qu’aucun élève et professeur n’étaient montés en cours. Toute la classe est donc descendu, direction la cours de récréation sauf moi et 3 autres élèves qui ont regardé sur la tablette qu’on nous a prêté l’année dernière, outils de travail pour aller sur PRONOTE (1) et avons constaté que notre professeur été affiché comme présent, nous sommes donc descendu pour retrouver nos amis afin de leur demander s’ils avaient plus d’informations. Malheureusement, ils n’en savaient pas plus.
Pendant une dizaine de minute, on nous a laissé sans informations et des rumeurs ont commencé à circuler, comme une intrusion ou encore une alerte à la bombe, ce qui n’était rien de tout ça, jusqu’à ce qu’on nous demande de nous ranger par classe pour nous informer que les outils de sécurité comme les alarmes pour prévenir d’un danger, un incendie ou encore une intrusion étaient défaillants et que les professeurs ne voulaient plus assurer les cours pour notre sécurité dans ces conditions.
(En effet, ça fait un petit moment que les portes coupe-feu ne s’aimantent plus et ne restent pas ouverte et se ferment automatiquement. Du coup, on se les prend souvent en pleine face.)
Il fallait donc attendre le verdict du principal M. Benamer, qui n’était pas au collège à ce moment-là, pour savoir si on pouvait être libérer pour rentrer chez nous.
Pour nous faire patienter, un seul surveillant a essayé de nous divertir en dansant sur une musique. On a ensuite attendu dehors dans le froid. Les externes ont pu sortir à 11H35 à l’exception de ceux qui devaient de base finir à 12H30 (ceux-là sont rester dans la cour à attendre une heure de plus).
Moi étant demi-pensionnaire, je suis resté pour manger à la cantine et j’ai pu (par chance) être parmi les premiers à passer dans la file d’attente de la cantine. On a pu voir des élèves taper sur la porte de la cantine pour pouvoir passer, les cantiniers ont alors ouvert les fenêtres et ont dit qu’il fallait un surveillant pour aller au réfectoire. Des élèves sont donc allés chercher un surveillant, mais à ce moment-là quelqu’un a dit que l’on pouvait sortir, du moins c’est ce que j’ai cru entendre et quasi tous les élèves sont partis à ce moment-là. Un de mes amis m’a demandé de garder sa place pour qu’il aille voir si cela été vrai. Finalement, c’était une mauvaise information car aucun demi-pensionnaire ne pouvait sortir. Tous les élèves se sont donc empressés de revenir dans la file, poussant tous les autres qui attendaient déjà (je ne savais plus si on était dans une école ou dans un zoo). Comme j’ai eu de la chance, j’ai pu déjeuner et me dépêcher pour pouvoir sortir à 13H05, heure à laquelle les demi-pensionnaires peuvent sortir ou rentrer du collège. Mais nous n’étions pas les seuls à avoir eu cette idée-là.
Des amis m’attendaient derrière le portail pour savoir s’il y aurait cours l’après-midi (les externes n’ont eu aucune information officielle à ce sujet). Un surveillant est venu au portail pour nous dire que finalement, ils ne pouvaient pas nous laisser sortir avant 14H et un de mes amis qui attendait dehors m’a demandé de questionner des professeurs qui était en train d’écrire sur des banderoles des messages « DROIT DE RETRAIT », « ELEVES EN DANGER » qu’ils ont attaché devant le collège.
Le professeur que j’ai questionné m’a répondu qu’il n’y aurait surement pas cours l’après-midi et moi qui pensait que c’était une grève, j’ai finalement appris qu’il s’agissait d’un droit de retrait.
A 14H05, nous avons pu enfin sortir mais je tiens à préciser qu’un surveillant nous a dit de rentrer chez nous et de ne pas rester dans la rue et de pas former de groupe devant le collège (certainement pour éviter les attroupement) et que nos parents étaient informés. Ma mère n’a reçu que l’information vers 15h par mail, soit 1h après notre sortie.
Ce matin, mercredi 28 février 2024, on nous a demandé de venir à 08H25 pour savoir si on avait cours aujourd’hui, on nous a dit sur PRONOTE qu’ils enverraient un message à 08H25 (heure à laquelle commence les cours) le message n’a jamais été envoyé et ma mère n’a jamais rien reçu de toute la journée. Ensuite l’après-midi, ma classe devait avoir le PSC1 à 13H (prévention et secours publique de niveau 1), quand je suis arrivé avec un ami ont étés 3 à attendre l’arrivée du professeur devant le collège, après plus d’une dizaine de minute et lorsque des professeurs sont sortis du collège on leur a demandé si le PSC1 été maintenu et apparemment non, puis on est resté un peu pour discuter entre nous et le principale adjoint est sortie et il nous a annoncé qu’il avait complètement oublié de nous prévenir qu’il n’y aurait pas le PSC1, alors que le mardi j’avais demandé au principale si le PSC1 été maintenu il m’avait dit oui.
Tout cela pour vous dire le manque de communication de la direction, tout en nous prenant pour des girouettes. A cela, je précise que ce soir nous avons été informés que nous n’irons pas en cours ce jeudi.
Texte achévé le 28 février 2024
Note
1. Une application qui nous permet de voir nos devoirs ou nous informer de certains événements, professeurs absent ou changement de planning, etc ….
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