Ce mercredi 20 septembre 2017, les syndicats, les médecins, les infirmiers, les dirigeants, les personnels, les services, les élus en lien avec le CHIMM étaient mobilisés pour dire « non » au départ du service de réanimation voulu par l’ARS.
Comme il y a trois ans lors du départ du service d’Oncologie, tous les syndicats du personnel (la CFTC, la CFDT, la CGT, FO et SUD), une grande partie du personnel, des élus locaux et ceux appartenant au conseil de surveillance du Centre Intercommunal de Meulan-Les Mureaux (CHIMM) se sont à nouveau mobilisés en nombre contre la dernier décision de l’Agence Régionale de Santé (ARS). Près de 400 personnes se sont donc rendues devant le site de Meulan du CHIMM pour dire non au départ du service de « Réanimation ». Encore une fois, le CHIMM voit l’annonce d’un service qui fonctionne sans voir un autre service arriver a précisé Cécile Zammit-Popescu, conseillère départementale des Yvelines et maire de Meulan-en-Yvelines. Effectivement, cette décision met en danger des emplois et les services de proximité qu’offre le CHIMM.
Dans les faits, sur une décision de l’ARS, le CHIMM risque, le 31 octobre prochain, de perdre son service de Réanimation. Cela serait une décision décidée pour faire des économies. Le CHIMM est pourtant la structure hospitalière la plus rentable et la moins endettée de la région. Il représente, chaque année, environ six mille actes de services à la population ainsi que vingt-cinq mille urgences et mille naissances à la maternité de proximité.
Ce service est essentiel
Membre du Conseil de surveillance du CHIMM, dont elle partage la direction avec le maire des Mureaux absent aujourd’hui, Cécile Zammit-Popescu était entourée, en tête de cortége, d’un grand nombre d’élus des communes avoisinantes comme Jean Mallet, maire de Mézy-sur-Seine, et Michèle de Vaucouleurs, député de la 7ème circonscription des Yvelines, dont dépend Meulan-en-Yvelines. Cette dernière a déclaré sur Facebook après la manifestation que : « Ce service est essentiel au bon fonctionnement de l’hôpital et sa disparition en menacerait la survie. Une offre de soins de proximité doit être conservée dans ces communes. »
Le nouveau député de la 9e circonscription, Bruno Millienne, absent également, a souligné que le CHIMM est indispensable pour les habitants lors d’une interview précédente. Et qu’il va falloir « interroger l’ARS pour savoir quelle est la finalité de sa démarche ? » Pour lui, la fin du service de réanimation est la mort du CHIMM et « il n’est pas question de laisser, a-t-il ajouté, un vide de plus dans un territoire » souffrant non seulement de la morosité économique, mais aussi de l’indifférence technocratique.
Notre sentiment, c’est d’avoir été pris pour des imbéciles
Cécile Zammit-Popescu a prononcé un discours lors de ce rassemblement pour préciser les démarches prises pour aller contre cet arrêté de l’ARS. Ces démarches tiennent en quatre actions.
1 : Une demande de rendez-vous en urgence auprès du directeur de l’ARS.
2 : Un recours gracieux auprès de la ministre remis à son chef de cabinet en main propre dés le lendemain du conseil de surveillance du CHIMM.
3 : Un recours au tribunal administratif sur le fond contre de l’arrêté de l’ARS.
4 : Un recours au tribunal administratif en référé suspension pour obtenir très rapidement la suspension de cette décision.
« Cette décision est arrivée fin juillet début août. Pendant l’été ! » a t-elle expliqué. Madame le maire de Meulan a ajouté également que : « Cela fait trois qu’on discute et qu’on nous donne des garanties. Notre sentiment c’est d’avoir été pris pour des imbéciles ! »
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