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Publié : 20 décembre 2023

Carrières-sous-Poissy

Le maire de Carrières-sous-Poissy respecte-t-il la minorité de son conseil municipal ?

Khadija Gamraoui et Anthony Effroy, élus minoritaires de Carrières-sous-Poissy, expriment leur profonde préoccupation quant à la multiplication d’agissements autoritaires de la part du maire, Eddie Ait lors des réunions du conseil municipal. Pour ces deux élus, le maire s’emploie à « museler son opposition », ces pratiques d’un autre temps doivent cesser !

Inquiéts par ces dérapages autoritaires, ces deux élus minoritaires lui ont adressé, le 14 décembre, un courrier, ainsi qu’à l’ensemble des élus municipaux témoins de la situation, afin que l’édile de la commune se reprenne et cesse d’entraver le travail des élus et le bon déroulement des séances du conseil municipal.

Pour Khadija Gamraoui, Cheffe du Groupe Réunis pour Carrières, les agissements du maire ne sont pas acceptables et reflètent la grande fébrilité de l’action municipale :

« Nous menons un travail de vigie sur l’ensemble des délibérations présentées à chaque Conseil municipal et sommes pleinement engagés pour notre ville. Le Conseil municipal est le lieu de débat pour tous les sujets qui touchent les carriérois et l’agitation du Maire lors de l’examen de certaines délibérations interroge. Force est de constater que monsieur Aït n’est pas très à l’aise lorsqu’il s’agit de se pencher plus en détail sur les décisions de sa majorité municipale, ou lorsque des communications mensongères de la commune sont mises à jour. Finalement, c’est lors des séances du Conseil et face aux questionnements de notre groupe que les masques tombent et ça, Eddie Aït ne veut pas que les habitants en soient témoins. »

En outre, les élus du Groupe Réunis pour Carrières regrettent que les habitants ne puissent plus suivre les séances du Conseil, depuis que le Maire a décidé de ne plus les retransmettre. À la vue des sommes investies dans le matériel de captation vidéo (près de 15 000€ ) cette décision ne peut s’expliquer que par la volonté d’Eddie Aït de dissimuler aux carriérois les débats qui se déroulent au sein de l’assemblée.

Pour Anthony Effroy, le Maire semble avoir renoué avec des pratiques qui lui avaient coûté son siège en 2014 :

« Depuis le début de ce mandat, nous avons fait le choix d’être une opposition constructive détachée de toute manœuvre politicienne. Pour preuve, j’ai voté le budget présenté par la majorité municipale lors des 2 premiers exercices et j’ai accepté la vice-présidence de la commission extra-municipale chargée d’étudier les possibilités d’aménagements de la plaine maraîchère.

Mais après avoir fait voter la vente de terrains municipaux indispensables au projet d’A104bis et refusé de réduire les taux d’imposition de la ville suite à l’explosion des bases de l’État, Eddie Aït savait que nous n’accepterions pas ses décisions et il a donc retrouvé les pratiques autoritaristes qui lui avaient fait perdre la mairie en 2014. Je trouve regrettable que le Maire n’ait pas su tirer les conclusions de ses erreurs passées. »

En outre, plusieurs incidents récents soulèvent des questions sérieuses quant au respect des principes démocratiques et de transparence au sein de la municipalité carriéroise. En effet, depuis la rentrée de septembre, le Maire s’efforce de « faire disparaître » des supports de communication de la ville toute trace des élus minoritaires. Pourtant, ces supports sont financés par le budget de la commune et ce parti pris de ne faire figurer que les élus de son équipe est un signal très inquiétant pour notre démocratie.

La transparence est essentielle pour maintenir la confiance de la population dans nos institutions locales, mais malheureusement le Maire ne semble pas le comprendre et aura donc une responsabilité importante lorsqu’il s’agira de faire le compte des abstentionnistes lors des prochaines élections. 

Le Groupe Réunis pour Carrières en appelle donc une nouvelle fois au Maire, afin que les conditions au bon exercice de leur mandat soient mise en œuvre, dans l’intérêt de la ville et de ses administrés.

En tout état de cause, Khadija Gamraoui et Anthony Effroy l’annoncent de concert :

«  Nous sommes des élus locaux, sans ambitions politiques personnelles. Nous avons démontré à de nombreuses reprises notre engagement pour notre ville et nous continuerons à travailler sans relâche pour améliorer le quotidien des habitants, n’en déplaise à monsieur le Maire.  »